dimanche 16 août 2020

 

es et sœurs, le pape Pie XII  a défini le dogme de l'Assomption de la Vierge Marie en ces termes : « Marie à été enlevée au ciel en son corps et son âme. Elle n'a pas connu la pourriture du tombeau ». Ainsi, nous pouvons admettre et croire que chaque être ayant servi comme il se doit le Seigneur sur cette terre se verra admis dans le Royaume des cieux, c'est-à-dire  l’élévation dans la félicité  de Dieu : c'est ça l'Assomption.  

Mes frères et sœurs, la source de la gloire de Marie, celle qui explique tous ses privilèges depuis son immaculée conception jusqu’à son assomption, c’est sa foi totale en la parole de Dieu. C’est cette foi qu’Elisabeth reconnait et que chante Marie dans son ‘Magnificat’.

En cette fête, quelle implication pour nous dans l’Eglise aujourd'hui?

Rappelons avant tout que tout acte de foi se relie à celui de Marie qui l’a fait la première pour toute l’Eglise Universelle (Lc 1, 26-33). Pour nous, Marie a dit Oui au Seigneur et elle nous donne un exemple de vie au Service du Seigneur et de ses frères.

Marie a dit OUI au Seigneur : elle est consciente des conséquences de son oui (déshonneur de porter un enfant sans père….) mais elle accepte sans peur de ce qu’on en dira.

Nous devons savoir dire oui au Seigneur comme elle dans notre vie quotidienne, se dire toujours ‘servant ou servante du Seigneur, que tout se passe comme le Seigneur le veut pour nous’ peu importe ce que les gens diront ou ce qu’ils feront de nous. Seule la volonté du Seigneur me suffit.

Marie, un exemple de vie au Service du Seigneur et de ses frères : Nous voyons Marie toute tournée vers les autres (Elisabeth, à Cana, rencontre de Jésus, sa recherche….) Parmi ses qualités, retenons : la reconnaissance, l’attention aux autres, la promptitude pour le service.

Nous devons, comme elle reconnaitre le bien de Dieu dans notre vie, être attentif aux autres, se mettre au service de ceux qui sont dans le besoin.

Demandons l’intercession maternelle de Marie pour que nous soyons ces hommes et femmes de foi qui n’ont pour seule raison de vivre que ‘faire la volonté du Seigneur’ et se mettre humblement et sincèrement au service des autres.

Bonne et joyeuse fête de l'Assomption. Avec ma bénédiction fraternelle,  CIM.






samedi 1 août 2020

Homélie du 18 ème dimanche du temps ordinaire A

Mes frères et sœurs, la liturgie du dimanche dernier nous a exhorté à demander au Seigneur un cœur intelligent et sage comme celui de Salomon ; ainsi, nous chercherions avant tout le royaume de cieux. Voilà ce qui nous aiderait à vivre en conséquence car arrivera un jour où le Seigneur triera les bons et les méchants parmi nous.
 
Aujourd’hui, dans la première lecture (Is 55, 1-3), le Seigneur exhorte Israël à aller à lui, à lui  prêter l’oreille pour vivre. Il confirme sa bienveillance en lui promettant à manger et à boire gratuitement. Quelle aubaine pour Israël. Le Seigneur le fait par Jésus son fils. Nous le voyons dans l’évangile d’aujourd’hui (Mtt 14, 13-21) où il donne à manger gratuitement.
En effet, nous venons de suivre comment Jésus vient de nourrir cinq mille hommes sans compter les femmes et les enfants.
(Reprise ramassée du récit de l’évangile…)

Nous aussi comme Israël, le Seigneur nous exhorte à aller à lui, à l’écouter pour avoir la vie et il nous comblera de ses bienfaits. En effet, le Seigneur a aussi pitié de nous et pourvoit à nos besoins. Toutefois, il demande notre participation pour mieux nous aider. Alors faisons tout pour aider le Seigneur à nous aider.

Mes frères et sœurs, le Seigneur le fera dans notre vie sans aucun doute. Saint Paul nous en rassure dans la  2ème lecture tirée de sa lettre aux Romains (8, 35. 37-39). 
En effet, Saint Paul nous dit que rien ne peut nous séparer de l'amour du Christ fut il  la détresse, l'angoisse, la persécution, la faim, le dénuement, le danger, le supplice, car Dieu  nous a aimés en Jésus Christ notre Seigneur.

En conclusion, mes frères et sœurs, retenons que 

Dieu nous aime et rien au monde ne peut nous séparer de cet amour en Jésus Christ.
Nous devons alors aller à lui et nous aurons la vie ; l’écouter et il sera bienveillant pour nous.
Toutefois, il nous demande une contribution de notre part pour combler nos attentes et satisfaire nos besoins.

Ainsi mes frères et sœurs, prions et demandons-lui de nous aider à aller toujours vers lui et à participer à notre propre bien. Bon dimanche à nous tous.




dimanche 26 juillet 2020

Homélie du 17ème Dimanche du Temps Ordinaire A (IR 3, 5.7-12 ; Rm 8, 28-30 et Mt 13, 44-52)

Mes frères et sœurs, dimanche dernier, Jésus nous a parlé du mal dans le monde et dans l’Eglise. Le mal est partout même dans l’Eglise. Alors que faire ? Extirper les mauvais pour un monde ou une Eglise des ‘purétains’? Jésus nous a répondu en nous mettant en garde contre la précipitation. Il accepte dans son Eglise le mélange des bons et des mauvais. Il appelle à la patience et à la prudence. Mais le chrétien doit être constant dans le bien. Ce bien qu’il fait, si petit qu’il soit, transformera le monde comme la petite graine de moutarde et la mesure de levure. Ainsi, dans nos milieux de vie, nous sommes appelé à vivre ensembles avec les mauvais tout en étant authentique dans notre être. Accepter de vivre avec les mauvais sans devenir soi-même mauvais. Evoluer ensembles et laisser à Dieu le tri en son temps. Aujourd’hui, il nous montre comment nous pouvons vivre sagement dans cette vie présente pour avoir le royaume des cieux.
Dans l’évangile (Mtt 13, 44-52), en effet, le royaume des cieux est comparable à un trésor enfoui dans le champ, à des perles fines. Le paysan et le négociant vendent tous leurs biens pour acheter le champ au trésor ou la perle fine qui vaut bien tous les sacrifices. Le Royaume des cieux est encore comparable à un filet de pêche qui prend tout sans distinction. Mais arrivera le temps de trie.
Nous devons tout faire pour acquérir le royaume de cieux. Tout vendre au besoin. Attention aux méchants qui prospèrent, ne pas les imiter car nous sommes tous comme dans un filet et arrivera le temps de trie.
Pour le comprendre, il faut être sage. Une sagesse qu’on n’obtient que de Dieu lui-même. La première lecture la 1ère  (IR 3, 5. 7-12),  nous montre que si nous la demandons, il nous la donne comme il l’a donné à Salomon. En effet, sur proposition du Seigneur, Salomon abandonna les rêves de longue vie ou de richesses, pour choisir l’art de gouverner et  de discerner. Il demanda un cœur attentif pour gouverner ton peuple et discerner le bien et le mal. Le Seigneur lui a donné un cœur intelligent et sage.
Le Seigneur donne tout ce qu’on lui demande, si cela est pour l’intérêt de la vocation reçue de lui, pour son devoir de chrétien. La vraie intelligence est de se mettre à l’écoute de Dieu et de recevoir de lui le goût des vraies valeurs. Savoir demander au Seigneur ce qui est bon pour son Eglise et pour notre vie spirituelle.
Oui, mettons-nous à la recherche du trésor qu’est Dieu. Laissons-le réaliser son rêve pour nous : nous compter dans la multitude des frères cadets que Jésus, le Fils aîné, entraîne dans la gloire du Père dans la  2ème lecture (Rm 8, 28-30). En effet, St Paul nous dit que quand les hommes aiment Dieu, lui-même fait tout contribuer à leur bien, puisqu'ils sont appelés selon le dessein de son amour. Alors, aimons Dieu non en parole surtout vivant selon sa volonté et en lui obéissant et nous aurons tout ce qu’il faut pour vivre sagement ici-bas.
En conclusion mes frères et sœurs, le Seigneur nous demande : Avez-vous compris tout cela ? Si oui, cherchons à le vivre dès aujourd’hui. Demandons au Seigneur de nous aider en nous donnant un cœur intelligent et sage comme celui de Salomon. Qu’il nous éclaire à rechercher avant tout le royaume de cieux dans la vie présente. Que nous vivions en conséquence car arrivera un jour où le Seigneur triera les bons et les méchants parmi nous. Amen !

dimanche 19 juillet 2020

Homélie du 16ème Dimanche du Temps Ordinaire A (Sg 12, 13.16-19 ; Rm 8, 26-27 et Mt 13, 24-43)

Mes frères et sœurs, dimanche dernier dans la parabole du semeur ‘tout terrain’, Jésus nous a montré que les chrétiens sont porteurs de la Parole qui ne passera jamais. Ainsi, ils doivent faire confiance que cette parole qu’ils reçoivent produit des effets. Face au manque apparent de fruit que nous constatons dans notre vie quotidienne, nous étions appelé  à ne pas perdre espoir mais à être plutôt de ceux-là qui constituent la bonne terre. Aujourd’hui, il nous parle du problème de mal dans le monde et dans l’Eglise. Le mal est partout même dans l’Eglise mais le chrétien doit être constant dans le bien malgré le mal qui foisonne autour de lui. Le bien qu’il fait, si petit qu’il soit, transformera le monde comme la petite graine de moutarde et la mesure de levure.
En effet, mes frères et sœurs, tout le monde se heurte au problème du mal. Le mal est dans le monde et même dans l’Eglise. Pourtant, nous voulons un monde meilleur ou une Eglise sans tâches ni rides. On cherche alors des coupables. Nous sommes parfois déçus de constater que ceux-là même qui nous semblent pieux sont ceux qui sèment le mal ; nos amis sont les premiers traitres dans le monde. Que faire ? Extirper les mauvais pour un monde ou une Eglise des ‘purétains’?
Jésus nous répond dans l’évangile d’aujourd’hui tiré de Saint Matthieu (Mt 13, 24-43). Dans cet extrait, Jésus nous met en garde contre la précipitation  de ceux qui voudraient s’attaquer à ces mauvais. Il accepte dans son Eglise le mélange des bons et des mauvais. Il n’a jamais parlé d’une communauté de purs et montre sa préférence pour les pécheurs. Il est patient comme Dieu le Père. Il sait très bien que le cœur de l’homme est subtil et les actes les meilleurs peuvent cacher une forme insidieuse d’orgueil tout comme des défauts extérieurs peuvent occulter injustement de réelles qualités. Dans la vie quotidienne, nous sommes impatients de la conversion des autres. Nous voulons les exclure de notre groupe. Et pourtant, nous devons savoir que personne n’est mandaté pour opérer un tri et exclure ceux qui, à nos yeux, ne sont pas dignes. D’ailleurs, il faut se méfier des purs et durs. Ils ne sont que des puritains qui, sous prétexte de purification, transformeraient le champ de blé en champ de bataille, arrachant  à la fois le froment et le chiendent, incapables qu’ils sont de les distinguer.
Jésus appelle à la patience et prudence. Prudent pour n’est pas arracher le bon d’autant plus que nous ne savons pas reconnaître le bien du mal en réalité. Il faut alors être patient de ceux-là comme Dieu est patient envers tout le monde comme nous le dit l’extrait du livre de la Sagesse lue dans la première lecture (Sg 12, 13.16-19).
Dans le monde donc, vivons ensembles avec ces mauvais tout en étant authentique dans notre être. Même si nous nous sentons écrasés, minoritaires, soyons cette petite graine de moutarde qui produira un grand arbre qui accueillera aussi bien les oiseaux, les animaux que les hommes. Soyons ce levain qui fera lever la pâte du pain.
Au finish mes biens chers frères et sœurs, acceptons de vivre dans nos milieux avec les mauvais sans devenir soi-même mauvais. Evoluons ensembles et laissons à Dieu le tri en son temps. Là où on fait le mal, soyons la levure qui changera tout. Que le bien que nous faisons grandisse comme la graine de moutarde pour donner l’arbre de bien qui attirera tout le monde.
Pour cela, nous avons besoin de la force de l’Esprit Saint. Dans l’extrait de sa lettre aux romains lu dans la deuxième lecture (Rm 8, 26-27), Saint Paul nous dit que c’est l’Esprit Saint qui nous fait prier. Invoquons alors cet Esprit pour nous aider à rester constant dans le bien pour que Dieu fasse croire en nous ce qu’il a semé et qu’il achève ce qu’il a commencé lui-même. Amen. CIM

Homélie du 15ème Dimanche du Temps Ordinaire A (Is 55, 10-11 ; Rm 8, 18-23 et Mt 13, 1-23)

Mes frères et sœurs Dimanche dernier, Jésus nous a demandé de vivre l’humilité et de devenir ses disciples ; être doux et humble comme des enfants et vivre sous l’emprise de l’Esprit de Dieu et fuir le péché toujours et partout. Aujourd’hui, il nous raconte aujourd'hui la parabole du semeur ‘tout terrain’.
A la demande de ses disciples, il en donne l'explication. Cette explication est déjà très clair à tel point que nous pouvons seulement nous arreter à ça et que chacun se positionne face à ces catégorie de terre. Toutefois, je voudrai, mes frères et sœurs, continuer à scruter cette richesse. Je vous propose de méditer sur les résultats de cette parole semée pour nous appeler à l’espérance et à la confiance.
Mes frères et sœurs, à voir de très près, nous pouvons dire que cette explication tient essentiellement en ceci : la semence, c'est la Parole de Dieu. C’est Dieu qui nous parle, ce qui n’est pas croyable pour bon nombre d’entre nous pour qui Dieu est muet et même s'il existe, il ne se manifeste pas au regard de tout ce que nous vivons de dur, miséreux malgré nos prières…. Et pourtant, la Bible nous présente Dieu comme celui qui veut essentiellement communiquer avec nous. Il nous informe, il se fait connaître. Mais, bien plus, sa parole nous change, nous transforme, nous crée, nous construit.  Dieu parle donc mais comment ?
La deuxième lecture, l’épitre aux hébreux  nous qu’il parle ‘de multiples manières’. Effectivement. Sa parole, c'est avant tout une parole sans mots. Au psaume 19 : « Les cieux racontent la gloire de Dieu, le firmament proclame l'œuvre de ses mains…pas besoin de récit ni de parole, nulle voix ne se fait entendre ». Donc, toute la nature est parole de Dieu.
Dans cette épître aux Hébreux Paul affirme que Dieu, après nous avoir parlé à de multiples reprises par les prophètes, nous parle, en ces temps qui sont les derniers, par son Fils. Jésus et la Parole efficace, l'ultime Parole de Dieu. Il est la Parole qui a créé le monde, la Parole qui féconde cette terre, la Parole qui crée un peuple nouveau.
C'est cette Parole qui vient d'ailleurs et qui produit en moi quelque chose de neuf. En face de cette Parole, le disciple doit prendre une attitude d'accueil, la réceptivité. Focalisons-nous aujourd’hui sur les résultats.
Quand nous voyons que la nature proclame les merveilles de Dieu. Chacun de nous en fait l’expérience et voit le miracle de Dieu. Quand la nature nous parle à chaque instant.  Quand nous voyons combien les églises pullulent partout et tout le monde va le dimanche quelque part pour écouter la parole de Dieu. Et au retour de nos églises, de nos lieux de prières, nous faisons le mal, nous nous insultons, nous volons, nous tuons, nous faisons le pire aux autres parfois avec notre Bible parole de Dieu sous nos aisselles, il y a de quoi être sceptiques, méfiants et voire ennemis de la parole de Dieu.
Quel est le résultat  de cette parole écoutée à répétition ou quotidiennement et que nous écoutons à cet instant?
Mes frères et sœurs, remarquons un peu ceci dans l’évangile : quand, au bord du lac, Jésus racontait la parabole du semeur, les foules étaient nombreuses. Mais il y avait déjà les ennemis, les méfiants, les sceptiques, ceux qui se disent ‘sages et savants’ dont nous parlions le dimanche dernier. Il y a le refus, le rejet. Et ce  phénomène de rejet va grandissant si bien qu'à la fin, Jésus sera arrêté, condamné, mis à mort.
De ce temps de Jésus donc, nous voyons deux groupes : le premier, celui de ceux, de plus en plus rares, qui ont marché avec lui, et le second groupe, celui de ceux, nombreux, qui l'ont refusé. Certainement que quand Matthieu écrit son Évangile, il s'adresse à des communautés judéo-chrétiennes qui sont en butte à l'hostilité de leurs compatriotes et à l'indifférence des populations païennes. Ces chrétiens, qui ont accueilli le message de l'Évangile, se demandent pourquoi cela n'avance pas plus vite, pourquoi ils restent si peu nombreux. D’où cette parabole en réponse à cette question.
Et aujourd’hui dans cette Eglise, nous nous posons aussi les mêmes questions. Pourquoi la ‘Parole du Royaume’, semée à profusion, ne semble-t-elle pas produire de fruits plus abondants ?
A la question des disciples - ceux du premier siècle et ceux d'aujourd'hui - Jésus répond justement, qu'il ne faut pas s'en étonner. Voilà bien un message d'espérance, pour tous les disciples de tous les temps. Au temps de Jésus, ils avaient espéré que l'avènement du royaume serait une intervention de Dieu subite, pour un jugement, c'est-à-dire pour tout remettre en ordre, pour rétablir la justice.
Et voici que Jésus nous dit : « Le Royaume est arrivé, il est là, au milieu de vous ». Vous n'y avez rien vu, mais il est commencé, inauguré avec la plus grande discrétion, et pourtant, il ne cessera jamais de croître, comme une petite graine. Message d'espérance. Les chrétiens sont là, porteurs de la Parole qui ne passera jamais. Nous ici aujourd’hui. Petit peuple en regard de l'immense foule des hommes, et nous ne sommes pas toujours un terrain de très bonne qualité. Mais sans prétendre à la fertilité maximum, une seule chose compte : désir cette parole, s'ouvrir à cette parole, accueillir cette Parole que le Christ sème en nous.
Faisons confiance qu’elle produit des effets car la première lecture nous dit ceci : « La pluie et la neige qui descendent des cieux n'y retournent pas sans avoir fécondé la terre, de même la Parole de Dieu ne lui reviendra pas sans résultat ».
Ainsi mes frères et sœurs, dans notre vie qui parait sombre avec des situations socio-économiques très dures, dire que ‘Tout va mal’, n'est pas évangélique et dire aussi ‘tout va bien’, ne l’est pas non plus. Avant tout, nous devons savoir qu'il y aura toujours des durs, des inattentifs, des inconstants, mais aussi des hommes de bonne volonté ‘qui accueillent la Parole de Dieu et qui la gardent’.
J’ai peut être beaucoup parlé mais de la parole de Dieu. Concluons là notre méditation. Je vais terminer et vous aller applaudir et même frénétiquement. Pour certains qui étaient distraits, ils sursautent et se disent enfin ils a fini, d’autres merci qu’il ait après tout fini et d’autres par simple routine et d’autres encore ha Dieu soit loué, il a très bien prêché…… Mais revenons à notre question de départ : Quel est le résultat  de cette parole que nous venons d’écouter?
Certes, nous sommes tentés de répondre qu’il n’y a aucun résultat escompté, c’est même une catastrophe. Non mes frères et sœurs. Ne perdons pas espoir. Soyons de ceux-là qui constituent la bonne terre. Au sortir de cette Eglise, ayons confiance que nous produirons des fruits car la Parole de Dieu que nous écoutons ne sera jamais sans résultat.
Courage mes frères et sœurs. Dans notre vie, fournissons un effort pour vivre réellement cette parole de Dieu. Que la Vierge marie qui a conçu par la simple parole de Dieu et qui la méditait dans son cœur nous y aide. Mes frères et sœur, que celui qui a des oreilles, qu'il entende ! Amen!


Homélie du 14 ème dimanche A

Chers frères et soeurs

samedi 27 juin 2020

Homélie du 13 ème Dimanche du Temps Ordinaire A (II R 4, 8-11. 14-16a ; Rm 6, 3b-4. 8-11 et Mat 10, 37-42)

Mes frères et sœurs, nous commençons déjà le moment post confinement  que nous a imposé le Covid-19. Ici et là,  les gens retrouveront les autres.  Nous recevrons des enfants, des frères, des cousins, des amis chez nous comme nous l'avons toujours faits en temps des grandes vacances. Nous pensons aux voyages pour ceux qui étaient bloqués quelque part par le confinement , nous rencontrerons les voyageurs. Moment où nous sommes portés à aller vers les autres en quittant nos milieux de vie quotidiens. C'est aussi le moment de revoir nos économies et finances : difficile pour les uns, catastrophique pour les autres. Nous sommes tenté de nous couvrir derrière  le confinement pour refuser les autres et leur manquer de charité et d’accueil. C’est dans ce contexte que Jésus nous invitent dans la liturgie d’aujourd’hui à aimer plus (Mt 10, 37-42), ainsi que la lecture du livre des Rois (II R 4, 8-11. 14-16a) nous montre comment pratiquer l’accueil.
A bien suivre cet extrait d’évangile, Jésus dans ses propos semble nous dicter des exigences excessives et inhumaines : « Qui aime son père ou sa mère plus que moi n’est pas digne de moi », « Qui ne prend pas sa croix et ne me suit pas n’est pas digne de moi »,  « Qui veut garder sa vie la perdra ».
Mes frères et sœurs, il n'en est pas ainsi. Bien au contraire, ceci veut nous dire une chose capitale : l’amour vrai est à la fois  exigent et accueillant.

L’amour vrai est exigeant

Retenons avant tout que Jésus ne veut pas nous inciter à négliger l’amour que nous devons à nos parents. Au contraire, dans un autre passage de l’évangile, il dénonce l’hypocrisie de certains pharisiens qui, sous prétexte de servir Dieu, privent leurs familles de leur héritage légitime (Marc 7, 11-13). Dans ce passage, il nous invite à aimer nos proches, non point selon les critères de la terre, mais à la manière de Dieu. Cette façon d’aimer nous la découvrons dans la deuxième lecture d’aujourd’hui tirée de la lettre aux Romains (Rm 6, 3b-4. 8-11) : « Pensez que vous êtes morts au péché, et vivants pour Dieu en Jésus Christ ». Par le baptême, nous mourons au mal, pour ressusciter à une vie nouvelle.
Dans le domaine des affections familiales, adopter un comportement nouveau c’est aimer dans l’ordre. Il y a des hiérarchies dans l’amour. Il n’y a pas d’amour vrai sans des choix exigeants. Nous admettons tous qu’il est anormal d’aimer plus sa voiture que sa femme, de préférer son chien à son enfant ou la télévision à un dialogue familial. Ainsi, Dieu doit être aimé par-dessus tout. Et en l’aimant ainsi, on donne à tous ses autres amours leur fondement solide. 

L’amour vrai est accueillant

Ici, Jésus nous ramène au concret et à la simplicité. Il parle d’ ‘accueillir’, de ‘donner un simple verre d’eau fraîche’. La femme de Sunam dans la première lecture invitait le prophète Elisée « pour qu’il vienne manger chez elle » (2 Rois 4, 8).
Dans notre monde des capitalistes, d’indifférence et d’anonymat, ces simples gestes d’hospitalité ne sont pas si faciles. Accueillir l’autre et se laisser accueillir par lui, ouvrir sa porte et ne pas fermer son cœur : ce ne sont pas là des actions d’éclat, mais des gestes modestes qui sauvent le monde. « Il n’y a pas de petits rôles, il y a de petits comédiens », disait la grande tragédienne du début du siècle dernier, Sarah Bernhardt. On pourrait transposer en disant : « il n’y a pas de petits gestes, il n’y a que de petits esprits ». Le moindre comportement, lorsqu’il est rempli d’amour, a une valeur d’éternité.

Mes frères et sœurs, voilà la bonne nouvelle pour ce moment de grand déconfinement  qui s'annonce imminent. Prions pour commencer cette nouvelle étape de notre vie en ayant un amour vrai, un amour qui se fonde sur Dieu, un amour qui ouvre son cœur, un amour qui accueille. Amen. Bon dimanche à chacun et chacune dans sa situation concrète. CIM

dimanche 21 juin 2020

Homélie du dimanche du Sacré-Cœur A

Aujourd’hui, nous fêtons le Sacré cœur de notre Seigneur. Célébrer le de Jésus, C’est célébrer l’amour de Dieu en Jésus Christ. Les textes d’aujourd’hui nous y aident.
Dans le livre du Deutéronome( 7, 6-11), nous voyons que Israël est un peuple consacré au Seigneur son Dieu. Cela par amour gratuit de Dieu. La réponse que Dieu attend est que cette Israël garde ses ordres, ses commandements, ses décrets et les mettre en pratique.
Comme Israël, nous aussi nous avons été choisis par Dieu gratuitement. Nous devons répondre par une mise en pratique de ses commandements. Cela n’est pas difficile si nous aimons comme le dit l’évangile (Mt 11, 25-30) : Prenez sur vous mon joug, devenez mes disciples. mon joug est facile à porter, et mon fardeau, léger. Voilà ce que Dieu a caché aux sages et aux savants et qu’il a révélé aux tout-petits.
Mes frères et sœurs, nous trouvons souvent que les commandements de Dieu est un fardeau car nous n’aimons pas. Nous devons aimer. L’amour supporte tout.
Aimer est l’attribut de Dieu et aussi de ses enfants comme le dit la 2è lecture (IJn 4, 7-16).
Dieu a envoyé son Fils unique dans le monde, signe de son amour pour les hommes. Puisque Dieu a tant aimés, répondre à cela par un amour des uns les autres.
Celui qui demeure dans l'amour demeure en Dieu, et Dieu en lui et tous ceux qui aiment sont enfants de Dieu, et ils connaissent Dieu. Celui qui n'aime pas ne connaît pas Dieu, car Dieu est amour.
Mes frères et sœurs, nous célébrons aujourd'hui la Fête de l’amour de Dieu en Jésus-Christ, un amour gratuit et sans mesure. Nous comprenons que être enfant de Dieu, c’est aimer les autres comme Dieu aime. Ainsi, Dieu demeurera dans nos cœurs.
Prions pour que Dieu ôte notre cœur de pierre pour nous donner un cœur de chair qui aime comme lui aime : aimer d’un amour gratuit et sans mesure. Amen. Bon dimanche du sacré cœur. CIM

samedi 30 mai 2020

Homélie de la Pentecôte A

Mes frères et sœurs, Dieu nous aime et la preuve de cet amour est la naissance de son Fils Jésus : C’est la Noël. Il a habité parmi nous et nous a montré comment aimer. A cause de nos péchés, il est mort mais Dieu l’a ressuscité des morts le troisième jour : C’est la Pâque que nous venons de fêter. Depuis sa résurrection, il est resté avec nous pour nous convaincre de cette évidence pendant quarante jours puis il est retourné auprès de son Père tout en nous laissant une mission de continuer son œuvre en fondant une Eglise : c’est l’ascension. Pour commencer ce travail qu'il nous a laissé, nous devrions avoir la force de l’Esprit promis par lui-même que le Père nous enverrait au cinquantième jour de sa résurrection : c’est la pentecôte que nous fêtons aujourd’hui.
Avec la descente de l’Esprit Saint, la Pentecôte (une fête juive) devient pour nous la fête de l’inauguration officielle de l’Eglise, le début officiel du temps de l’Eglise, le temps de témoignage de chaque chrétien dans l’accomplissement de l’œuvre commencé par le Christ lui-même.
La liturgie d’aujourd’hui nous donne son importance et comment nous devons désormais vivre après avoir reçu ce don de l’Esprit.
La première lecture tirée des Actes des Apôtres (Ac 2, 1-11) nous décrit cet évènement. Nous avons d’une part les Galiléens dans une Eglise Sainte, Une, Apostolique et Catholique et d’autre part les gens qui comprennent tout dans leur langue d’origine : les gens de toute la terre (Parthes, Mèdes et Élamites, habitants de la Mésopotamie, de la Judée et de la Cappadoce, des bords de la mer Noire, de la province d'Asie, de la Phrygie, de la Pamphylie, de l'Égypte et de la Libye proche de Cyrène, Romains résidant ici, Juifs de naissance et convertis, Crétois et Arabes). Chacun expérimente dans sa propre langue, sa propre culture, les merveilles de Dieu. Chacun entend proclamer dans sa langue les merveilles de Dieu malgré leur diversité linguistique car ils sont d’un bon cœur : c’est l’opposée de la tour de Babel qui a divisé et dispersé les hommes de toute la terre.
C’est cet Esprit que le Christ a promis à ses disciples et qui leur remplirait de force pour exercer le pouvoir qu’il leur donne nous dit l’évangile d’aujourd’hui (Jn 20, 19-23).
L’Esprit que Jésus donne, c’est celui qui donne tout le pouvoir à ses apôtres pour qu’ils aillent partout dans le monde continuer l’œuvre que lui-même a commencé. Mais cet Esprit est pour l’Unité de son Eglise. Un Esprit d’unité comme nous le dit Saint Paul dans sa première lettre aux Corinthiens (1Co 12, 3b-7.12-13).
En effet, cet Esprit distribue ses dons divers pour plusieurs travaux mais à chacun avec la force de l’Esprit pour le bien de tous. Chacun pour construire l’Eglise comme un corps. Ceci pour nous montrer que nous devons bannir les divisions parmi nous dans l’Eglise car nous sommes devenus un par le baptême grâce à un seul et même Esprit.
En conclusion mes frères et sœurs, avec la fête de la pentecôte, nous pouvons retenir que :
- Aujourd’hui descend sur chacun d’entre nous l’Esprit que le Christ a promis à ses apôtres ;
- Avec cette descente, nait et commence officiellement l’Eglise ;
- Avec le début de l’Eglise prend fin la présence  physique du Christ avec nos yeux d’hommes mais il continuera à  être avec nous et nous guidera par son Esprit ;
- Le travail de l’Eglise commence pour continuer l’œuvre du Christ, chercher le salut de toute la création ;
- C’est cet Esprit qui montrera désormais à l’Eglise comment faire ce travail ;
- C’est un Esprit d’unité et de renouveau.

Prions pour que cet Esprit nous habite et nous aide à accomplir la mission que le Christ nous laisse dans son Eglise dans l’Unité. Amen ! Bon dimanche  à chacun et chacune dans sa situation concrète. CIM.



samedi 23 mai 2020

Homélie de l'Ascension du Seigneur A

Mes frères et sœurs, nous fêtons en ce dimanche  l'Ascension du Seigneur que le monde entier célèbre le jeudi dernier. Fête de précepte,  nous avons l'habitude de la célébrer le dimanche à  la suite de l’authenticité  de l'époque  mobutienne. La première lecture est tirée  des Actes des apôtres (Ac 1, 1-11), la deuxième  de la lettre aux éphésiens (Ep 1, 17-23) et l’évangile  de Matthieu (Mt 28, 16-20).
Mes frères et sœurs, nous avons l'honneur de lire l'extrait de Matthieu sur l’ascension. Rappelons quatre points avant de recevoir le message de cette fête  : La nouvelle présence du Christ, la montagne, le doute, la Galilée.

- La nouvelle présence du Christ.

Christ ne part pas, il reste toujours avec ses frères.
En effet, chez Matthieu, dès le début, il y a cette annonce de l'incarnation  où  le Christ est Emmanuel pour être avec les hommes. En effet, il commence son évangile avec cette affirmation : « Voici, la vierge sera enceinte, elle enfantera un fils, et on lui donnera le nom d´Emmanuel, ce qui signifie Dieu avec nous » (Mt 1, 23). Pour le confirmer, il est évident qu'il fasse déclarer à  Jésus : «  je serai avec vous tous le temps jusqu’à la fin des temps) » (Me 28, 20). Le Christ reste toujours parmi ses frères les hommes. Il demeure pour toujours. d’où il ne faut jamais faire partir le christ de notre vie.
- La montagne
Matthieu met en exergue aussi la montagne. Au début, les béatitudes qui inaugurent son enseignement sont sur la montagne (Mt 5) ; c’est aussi sur la montagne qu'il les envoient en mission. Matthieu veut nous dire que nous devons toujours y retourner pour avoir les enseignements de Jésus.
- Le doute
Il y a le doute important pour faire grandir la foi. Pierre a douté au début  et ici, quelques uns doutent au début de la mission de l'Eglise.
- Galilée  son milieu d'origine et Jérusalem le milieu de vie
Matthieu revient sur Galilée et Jérusalem. Jésus  commence sa mission en Galilée chez lui. Après sa mort à  Jérusalem, C est encore en Galilée  qu'il renvoie ses apôtres pour le rencontrer et la mission des apôtres partira de Jérusalem leur milieu de vie actuelle. Matthieu veut nous dire que son milieu de vie et son milieu d’origine sont avant tout le départ de toute mission chrétienne.  Nous devons partir de notre milieu d'origine et de vie avant toute mission dans le monde.

Mes frères et sœurs, que pouvons nous retenir de cette fête aujourd’hui ?

Partant des trois textes, nous pouvons nous dire que la fête de l’Ascension est une fête de la nouvelle présence du Christ, de l’espérance et de notre prise en  charge.

1. Fête d'une nouvelle présence

Nous ne devons pas chercher à  avoir une mainmise sur Jésus. Il nous oblige à croire en sa nouvelle manière d’être présent. Il n’a plus à être à nos côtés puisqu’il veut être en nous. Il n’a plus à être notre compagnon de route, puisqu’il est notre force pour marcher. Il n’a plus à être un copain que l’on peut embrasser et toucher, puisqu’il devient notre vie. Il n’a plus à être vu puisqu’il devient notre regard. Il n’a plus à être notre ami puisqu’il est devenu notre force d’aimer. Il n’a plus à être notre interlocuteur, puisqu’il est devenu notre parole, plus intime à nous-mêmes que nous-mêmes.
Jésus monté aux cieux, nous plante solidement en terre. Nous sommes, désormais, son unique présence auprès de nos frères. Accueillons la joyeuse mission qui nous est donnée en cette fête. « Allez dans le monde entier. Proclamez la Bonne Nouvelle à toute la création... » Jésus, par nos mains, nos yeux, nos lèvres, nos pieds et notre coeur, veut, par nous, continuer sans cesse continuer à aimer, à rencontrer et à sauver tous les hommes.

2. Fête de l’espérance.

L’Ascension du Seigneur est l’achèvement de son Incarnation. Saint Athanase, que nous avons fêté il y a quelques jours, rappelait avec force que « Dieu s’est fait homme pour que l’homme devienne Dieu.» Par la venue du Fils de Dieu dans le monde, c’est tout le cosmos, tout le monde des vivants et tout le peuple des humains qui sont épousés par Dieu.
Ce mystère de prise en charge de l’homme par Jésus va, de Noël où il a commencé, en s’approfondissant. Il se creuse dans le scandale  de la croix où le Fils a pris sur lui toutes nos détresses et nos folies. Il éclate en résurrection, le triomphe de la vie sur toute mort. Il s’accomplit enfin dans l’Ascension.
En rentrant dans le sein du Père, mais avec tout son poids de chair et d’humanité, Jésus nous divinise. Il nous fait partager l’amour de Dieu. Et avec nous, tout l’univers est transfiguré. Le pape saint Léon écrit cette phrase lumineuse : « L’Ascension du Christ est notre promotion. »
En effet, dans ce grand corps que forme le Christ, la tête est déjà dans les cieux. Les membres bénéficient déjà de ce bonheur divin dans laquelle elle baigne. C’est la fête de l’espérance. Car là où la tête est passée, là aussi le corps tout entier passera.

3. Fête de notre prise en charge

La mission, celle de l’Eglise, notre mission peut commencer. Elle est la joie d’annoncer au monde sa plus belle destinée.
Avec cette fête, nous commençons notre prise en charge dans la foi en continuant l’œuvre que le Christ nous laisse. Il ne faut plus regarder au ciel mais prendre ses responsabilités pour l’œuvre.

Mes frères et sœurs, voilà  une tâche  ardue pour nous. Demandons à  Dieu lui-même  de nous y aider. Amen. Bon dimanche à  chacun et chacune. CIM


samedi 16 mai 2020

Homélie du 6ème dimanche de Pâques A

Mes frères et sœurs, l’évangile du dimanche dernier nous a aidé à comprendre nos biens matériels parfois très limitées ne peuvent donner un sens à notre vie. Jésus, lui, nous en donne : aller vivre dans l’intimité avec le Père car  à la fin de notre pèlerinage terrestre, nous retournerons vers le Père. En effet, nous sommes de la race choisie, le sacerdoce royal, la nation sainte, le peuple qui appartient à Dieu  chargé d'annoncer les merveilles de Dieu.
 Pour cela, nous devons vivre et nous comporter comme des gens dignes et s’il y a des problèmes dans nos communautés,  nous devons savoir les résoudre en hommes dignes, hommes de foi comme nous montre l’exemple de la première communauté chrétienne.
En ce sixième dimanche, nous méditons sur Dieu que nous révèle son fils Jésus. Jésus nous parle de son Père et de l’Esprit saint. En effet, dans  la première lecture (Ac 8, 5-8. 14-17), nous voyons comment par l’imposition des mains des apôtres, l’Esprit Saint achève le travail entrepris par Philippe. Et dans l’évangile (Jn 14, 15-21), Jésus nous parle une nouvelle fois  de son Père. Ce Dieu que personne n’a jamais vu et que le monde a toujours cherché à nommer sous toutes formes depuis  la nuit des temps. Ici, quand Jésus parle, c'est Dieu qui parle ; quand il guérit et pardonne, c'est Dieu qui guérit et pardonne. Jésus nous parle aussi de l'Esprit. Cet Esprit qui est l'Amour qui unit l'un à l'autre, le Père au Fils et le Fils au Père : « moi je prierai le Père, et il vous donnera un autre Défenseur qui sera pour toujours avec vous. C'est l'Esprit de vérité ».
Moi aujourd’hui, j'ai été baptisé au nom du Père, et du Fils, et du Saint Esprit... Je vais me demander si Dieu est vraiment un Père pour moi? Si je le reconnais comme origine et terme de ma vie, si tout le monde est frère pour moi qui prie Dieu en lui disant « notre Père » ? Je vais me demander si je suis le familier du Fils... non pas comme esclave ou serviteur, mais comme confident et ami? Est-ce que Jésus est-il vraiment le Seigneur de ma vie ?  Ayant recu l’Esprit-Saint à ma Confirmation, je vais me demander si je le laisse agir en moi? Si je vis dans la vérité à l’écoute de cet Esprit? Si je laisse du temps dans ma vie en disant à Dieu, comme autrefois le jeune Samuel : « Parle, Seigneur, ton serviteur écoute! ».
Défenseur et Consolateur, l'Esprit nous est donné pour nous encourager à ne pas faiblir dans notre combat contre le péché. L'Esprit m'invite à ne jamais désespérer, ni des autres, ni surtout de Dieu, ni même de moi-même. L'Esprit est assez patient pour me mener là où Dieu veut, si toutefois je lui confie ma vie. En ce moment où la pendemie du COVID-19 nous fait demander en nous di Dieu est avec nous, c’est l’opportunité de montrer notre foi, de nous abandonner à cet Esprit que nous a promis Jésus. Demandons qu'il nous l'envoi à profusion dans nos cœurs.
Frères et sœurs chrétiens, rappelons-nous : nous avons été baptisés au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit! Alors, comme nous l’exhorte Pierre dans l’extrait de sa première lettre (1 P 3, 15-18), nous devons respecter le Christ comme le seul saint. Pour notre vie chrétienne, tout en respectant le Christ comme seul Saint, nous devons toujours être prêts à nous expliquer devant tous ceux qui vous demandent de rendre compte de l'espérance qui est en nous et ce, avec douceur et respect. Devant nos adversaires qui nous calomnient parfois, notre conscience doit être droite. 
Demandons au Père que par l’intersession de la Vierge Marie notre mère du ciel, nous menions une vie digne de ceux qui ont été baptisés au nom du Père, du Fils et de l’Esprit Saint. Amen. Bon dimanche. CIM




dimanche 10 mai 2020

Homélie du 5ème dimanche de Pâques A

Mes frères et sœurs, avec le
dimanche dernier, dimanche du bon pasteur où nous avons prié pour les vocations, l’Evangile nous a appelé à une vie adulte et responsable dans une Eglise qui n’a rien d’un troupeau ni d’une garderie. Et pour cela, la Bonne nouvelle doit être annoncée à toutes les nations pour que tous les hommes aient la vie éternelle. Amener les gens à croire dans le Christ, le bon Berger, lui faire confiance et le suivre car il est la porte pour entrer chez le Père.
Aujourd’hui, c’est le cinquième dimanche. En ce dimanche mes frères et sœurs,  l’Evangile (Jn 14, 1-12) nous aide à méditer sur une question que tout le monde est sensé se poser certainement :  quel est le but de la vie ? Le bonheur a-t-il un avenir ? Oui, Thomas a posé la grande question à Jésus : « Nous ne savons pas où tu vas ». Nous vivons avec des projets. Il y en a à court terme : gagner de l’argent, élever une famille, progresser dans une profession ou une carrière... , mais viendra tôt ou tard la question radicale : « Où allons-nous ? Vers quelle fin ultime nous dirigeons-nous ? »
Gagner de l’argent, mettre au monde des enfants, améliorer la société et même aimer, que signifient tout cela, si c’est pour finir dans la déchéance de la tombe? Nos biens matériels parfois très limités ne peuvent donner un sens à notre vie ; c’est plutôt un goût d’éphémère. Elles sont incapables de combler totalement notre soif de bonheur infini. Le COVID-19 nous en a donné la preuve.
Nous voyons dans l’évangile que Jésus, lui, sait vraiment où il va. Oui, nous aussi, par Jésus grâce au baptême, nous sommes devenus enfants de Dieu. A la suite de Jésus donc, nous aussi, nous retournerons vers le Père. C'est lui le terme de notre voyage ici sur terre. C’est le but final de notre vie. 
Oui mes frères et sœurs, au terme de notre route humaine, ce n’est pas le néant absurde des athées notre vie a un sens. Il y a quelqu’un qui nous attend, qui nous aime et qui nous ouvre les bras pour nous introduire dans sa maison paternelle. Jésus l’assure : « Ne soyez pas bouleversés. Je pars vous préparer une place. Je reviendrai vous prendre avec moi. Et là où je suis vous y serez-vous aussi ». Pas seulement pour demain, déjà aujourd’hui et ici : « Le Père, vous le connaissez dès maintenant », dit Jésus à Philippe. 
En effet, la foi est l’anticipation du futur. Tous les hommes rencontreront un jour ce Dieu Père qu’ils ignorent si souvent ici-bas. Et ce sera l’immense regret de ne pas l’avoir connu plus tôt. Mais toi, si tu crois, si tu le veux, tu connais déjà cet amour fantastique qui peut totalement combler un cœur, dès maintenant. Et alors, dans la mesure de cette communion d’amour avec le Père par Jésus, il nous sera donné d’être nous aussi l’épiphanie du Père, en révélant sa tendresse. En annonçant ses merveilles au monde comme nous le dit Saint Pierre dans l’extrait de sa première lettre (1 P 2, 4-9).
Saint Pierre nous rassure que nous sommes des hommes et femmes d’honneurs. Oui, honneur à ceux qui ont la foi car ils sont des pierres vivantes pour construire l’Eglise de Dieu. Oui, nous sommes de la race choisie, le sacerdoce royal, la nation sainte, le peuple qui appartient à Dieu  chargé d'annoncer les merveilles de Dieu.
 Pour cela, nous devons vivre et nous comporter comme des gens dignes. Certes il y aura des problèmes dans nos communautés mais nous devons savoir les résoudre en hommes dignes et hommes de foi comme nous montre l’exemple de la première communauté chrétienne dans la première lecture d’aujourd’hui (Ac 6, 1-7).
En effet, celle qui était la communauté idéale commence à poser des problèmes. Il y a des problèmes de séparation liés non à l’essentiel, la parole de Dieu, mais à la langue et autres considérations matérielles. Les apôtres se décident de régler le problème pour sauvegarder l’essentiel : « nous ne pouvons pas abandonner l’annonce de la parole pour des questions de nourriture » disent-ils. Ils choisirent sept des frères pour ce service. C’est l’institution des diacres.
Ceci nous montre que nous aurons des problèmes dans notre Eglise mais nous devons trouver des solutions internes grâce à la prière et à l’Esprit Saint. Voyons comment nous réglons nos différents dans notre Eglise : nous qui colportons, médisons les autres, trahissons, séparons……..
Mes frères et sœurs, en ce dimanche, demandons-nous où va notre vie ? Quel en est le sens et celui de nos avoirs. Comprenons que seul Jésus nous en a donné le sens et le but : demeurer dans la maison du Père. Vivons par rapport à ce but et nous serons déjà ici-bas des hommes d’honneur. Puisse la Vierge Marie nous aider à cette vie, amen. Bon dimanche, CIM.

dimanche 3 mai 2020

Homélie du 4ème dimanche de Pâques A

Mes frères et sœurs, le récit des disciples d’Emmaüs nous a appris que nous avons tous nos soucis, nos peines, peut-être de grandes souffrances que nous amenons dans l’Eglise. Comme pour ces deux disciples, pour beaucoup d’entre nous, l'avenir apparaît comme fermé et beaucoup ne voient pas trop quel sens donner à leur existence. Nous avons compris que pour clarifier l’absurdité de notre vie et trouver un sens à notre existence, il faut confronter notre vie, notre existence à l’Ecriture sainte, il faut être actif dans le partage du pain (l'Eucharistie) et vivre dans la communauté fraternelle rassemblée.
Aujourd’hui, c’est le quatrième dimanche. Ce dimanche est dit dimanche du bon pasteur. L’Eglise le consacre aux vocations car cette bonne nouvelle de pâque doit être annoncée à toutes les nations. Ainsi, l’Evangile d’aujourd’hui (Jn 10, 1-10) nous présente le ressuscité  à la fois comme le Berger et la porte de la bergerie. Berger pour conduire les brebis, les hommes et porte pour donner accès à la maison du Père.
En effet, le Christ, le Berger, connait personnellement ses brebis, la porte de la bergerie ouvre l’accès au pâturage. Jésus est indispensable médiateur du salut entre Dieu et les croyants. Ces hommes doivent obligatoirement connaitre le ressuscité pour aller au Père par la bonne nouvelle et la conversion. 
Luc, dans la première lecture d’aujourd’hui (Ac 2, 14a.36-41), décrit les étapes normales de la conversion chrétienne : la Bonne Nouvelle du Christ ressuscité doit être annoncée par un témoin ; l’auditeur doit décider de changer de vie, se faire baptiser, recevoir l’Esprit et il doit entrer dans la communauté des croyants.
Comment doivent se comporter ces hommes dans la vie concrète et quotidienne ?
Saint Pierre dans la deuxième lecture (1 P 2, 20b-25) nous répond : ces hommes qui doivent tenir bons dans les persécutions en menant une vie droite.
En effet, se conformant à la vie de cette communauté, il rencontrera des épreuves et sera persécuté. Il devra suivre l’exemple de Jésus qui dans sa passion, a été non violent et avec une rectitude de vie.

Que dire pour nous aujourd’hui ?

L’Evangile nous appelle à une vie adulte et responsable dans une Eglise qui n’a rien d’un troupeau ni d’une garderie. A l’heure où, dans nos sociétés, les pères s’effacent, les exorcistes et gourous séduisent, les propagandistes pasteurs de tout bord asservissent, Jésus nous met débout pour que nous marchions avec lui vers le Père. Car nul ne va au Père que par lui (Jn 14, 6). Et pour cela, la Bonne nouvelle doit être annoncée à toutes les nations pour que tous les hommes aient la vie éternelle. Amener les gens à croire dans le Christ, le bon Berger, lui faire confiance et le suivre car il est la porte pour entrer chez le Père.
Ainsi, mettons nous debout dans l’Eglise avec le Ressuscité. Que Chacun (prêtre ou laïc, adulte, enfant et jeune) soit pasteur, berger des autres (à la maison, au quartier, au travail et partout où il passe et repasse) ; qu'il annonce la bonne nouvelle pascale partout et à tout le monde. Que chacun, brebis du grand pasteur le Christ, imite-le Ressuscité dans sa vie : tenir bon dans les épreuves et suivre ses traces en menant une vie droite dans son Eglise.
Mes frères et sœurs dans le Christ, prions ensemble pour que nous soyons des brebis docile à notre berger le Christ et que chacun devienne aussi berger des autres en imitation du Christ notre pasteur dans son Eglise. Amen. Bon dimanche à chacun et chacune, CIM.

samedi 25 avril 2020

Homélie du 3ème dimanche de Pâques A

Mes frères et sœurs, depuis Pâques les textes liturgiques jusqu’à l’ascension du Seigneur, vont conforter notre foi en la résurrection. Et les récits des apparitions (Jésus se montre à ses apôtres) nous sont proposés pour affermir notre foi en la résurrection de ce Jésus comme nous l’avons affirmé le jour de Pâques.
Le dimanche dernier, nous avons constaté que même les apôtres ont dû d’abord voir pour croire. Ils ont reconnu le Seigneur et ils ont cru. C’est cette affirmation que nous avons aujourd’hui sur la bouche de Pierre dans la première lecture (Ac 2, 14. 22b-33). En effet, Pierre, le jour de la Pentecôte, debout avec les autres Apôtres, affirme publiquement que Jésus, Dieu l'a ressuscité et lui avec les autres apôtres en sont témoins. Ils ont du faire du chemin pour en arriver là. Pour reconnaitre en Jésus le ressuscité.
A travers le texte de l’évangile (Lc 24, 13-35), nous avons trois éléments  importants pour reconnaître le Ressuscité : la confrontation de son existence à l’Ecriture sainte ; le partage du pain (l'Eucharistie) et la communauté fraternelle rassemblée. Ceci est clairement exposé dans le récit de deux disciples d’Emmaüs que nous raconte Luc. Rappelons avant tout que Luc dans ce récit, n’a pas probablement cherché à prouver la résurrection du Christ mais plutôt à démontrer comment chacun de nous peut faire l'expérience de cette résurrection dans sa vie personnelle.
Mes frères et sœurs, comme ces deux disciples, nous sommes tous chacun là  où il est confiné avec nos soucis, nos peines, peut-être de grandes souffrances, des pertes des êtres chers…. Comme pour ces deux disciples, peut-être que pour beaucoup d’entre nous, l'avenir apparaît comme fermé. Nous ne voyons pas trop quel sens donner à notre existence. Beaucoup d’entre nous aujourd’hui sont dans cette situation. Prenons donc ce récit pour le confronter à notre propre existence.
Mes frères et sœurs, le récit nous montre deux disciples sur le chemin du retour à la maison tout tristes. Soudain, un étranger se joint à eux. Et amorce un dialogue. Ils ont perdu tout espoir, tout est anéanti : « Et nous qui espérions qu'il serait le libérateur d'Israël ! Avec tout cela, voici déjà le troisième jour qui passe depuis que c'est arrivé ». Cet Inconnu leur explique le sens de leur situation, de leur vie à partir des Écritures. Par la suite, l'invitation des deux disciples, pleine de délicatesse, pour que l’inconnu reste : « Reste avec nous, car le soir tombe et le jour déjà touche à son terme ». Puis vient le repas avec eux (Eucharistie). C’est là que tout change. En effet, « Une fois à table avec eux, Jésus prit le pain, dit la bénédiction, puis le rompit et le leur donna » et « leurs yeux s'ouvrirent et ils le reconnurent ».
Oui, si l'assemblée liturgique demeure le lieu par excellence de la compréhension des Écritures, l'Eucharistie en constitue le sceau, l'authentification. Les voilà qui se souviennent : « Ne sentions-nous pas nos cœurs brûler alors qu'il nous parlait ? ».
Mes frères et sœurs, remarquons qu’une fois reconnu le ressuscité, ces disciples courent promptement vers Jérusalem faire l’annonce. Les deux disciples, en effet, après avoir rencontré le Ressuscité, reviennent pleins de joie, de confiance et d’enthousiasme, prêts pour le témoignage. Le Ressuscité les a fait resurgir de la tombe de leur incrédulité et de leur affliction. En rencontrant le Crucifié- Ressuscité, ils ont trouvé l’explication et l’accomplissement de toute l’Écriture, de la Loi et des Prophètes; ils ont trouvé le sens de l’échec apparent de la Croix. Ce pour nous montrer qu’on ne le garde pas pour soi la bonne nouvelle, la joie pascale. En effet, ne pouvant supporter de rester seuls, ils courent immédiatement, dans la nuit retrouver la communauté des frères, l'Église, image d'un monde fraternellement réconcilié : « ils racontaient ce qui s'était passé sur la route, et comment ils l'avaient reconnu quand il avait rompu le pain ».
Comme nous le voyons bien dans ce récit des disciples d’Emmaüs, il n’y a qu’un seul moyen de trouver un sens à votre vie et à l'aventure de l'humanité, c’est mettre ensemble les Ecritures (la Bible),  l'Eucharistie et la Communauté fraternelle.
Nous aussi à l’instar de ces deux disciples d’Emmaüs, quand la nuit vient dans notre vie, quand notre existence ne semble plus avoir de sens, comme en ce temps de la pandémie de Covid-19,  n’oublions pas qu’il est avec nous sur le chemin de notre vie, confrontons notre existence à la bible, à l’eucharistie et à la communauté des frères et alors, la joie pascale resplendira sur nous.
Et pour cela vivons comme nous le conseille  Pierre dans la deuxième lecture (1 P 1, 17-21),  pendant notre séjour sur terre, dans la crainte de Dieu. Vivre dans la crainte de Dieu, c’est aussi témoigner du ressuscité dans sa vie, ne pas garder pour soi cette bonne nouvelle mais être missionnaire pour les autres. Comme le disait le pape François en Egypte lors de sa visite en 2017 quand il avait envoyé  les catholiques en mission en disant : « Retournez à votre Jérusalem, c’est-à-dire à votre vie quotidienne, à vos familles, à votre travail et à votre chère patrie, pleins de joie, de courage et de foi. (…) N’ayez pas peur d’aimer tout le monde, amis et ennemis, car c’est dans l’amour vécu que résident la force et le trésor du croyant ! » (Homélie du pape en Egypte le 29/4/2017).
Prions donc mes frères et sœurs pour les chrétiens découragés ; pour tous ceux qui croient être déçus dans leurs espoirs en Dieu. Que le Seigneur Jésus ressuscité qui chemine avec eux ouvre leurs yeux pour qu’ils le découvrent au crépuscule pour qu’ils aient de nouveau l’espoir, la paix intérieure et la joie de vivre.
Puisse la Vierge Marie intercéder pour nous afin de rester convaincus que son fils ressuscité est avec nous sur le chemin de notre vie. Bon dimanche à chacun et chacune. Dieu nous bénisse, CIM.

mardi 21 avril 2020

Le pape François reporte les JMJ*

En raison de la pandémie de covid-19, le pape François vient d’annoncer le report des prochaines Journées mondiales de la Jeunesse (JMJ), prévues à Lisbonne en août 2022. Elles se tiendront finalement un an plus tard, en août 2023.

dimanche 19 avril 2020

Homélie du 2ème Dimanche de Pâques A

Mes frères et sœurs, nous avons tous chanté le dimanche dernier que Jésus est vivant et nous avec lui. Nous avons tous cru en lui. En ce moment où nous sommes terrassé par la pandémie du Covid-19, peut être certains d’entre nous ont commencé à hésiter. Ils se demandent si vraiment Jésus nous a ressuscités avec lui ? Et du coup, on exige des signes pour confirmer notre foi comme les apôtres. Aujourd’hui, Jésus exalte ceux croient sans avoir vu en  proclamant : « Heureux ceux qui croiront sans avoir vu ».
En effet, dans l’extrait de l’évangile lu (Jn 20, 19-31), comme dans tous les récits d’apparition, nous voyons que ceux que Jésus avait préparés d’avance exigent de voir avant de croire. Tous ces récits sont caractérisés  par ce fait qu’on voit et qu’on croit. Mes frères et sœurs, Croire est plus que voir. Voyons comment cela s’est vécu chez les apôtres qui ont été avec Jésus avant sa mort.
- Les apôtres, puis thomas, huit jours plus tard, ont vu Jésus dans son corps marqué par la passion. Ils ont cru, assurément, ensuite; ils « furent remplis de joie», nous dit l’évangile.
- Le matin de Pâques, nous avons entendu que Jean arrive au tombeau : « il vit et il crut », dit l’Evangile ; non pas : il vit, il constata, d’une évidence scientifique en somme, après laquelle il n’y aurait pas à faire ce saut en avant qu’est croire. Non. Il vit et il crut.
- Marie Madeleine, elle, ‘reconnaît’ Jésus, après avoir vu quelqu’un mais confusément d’abord, pas encore reconnu donc, parce… qu’un mort ne peut être vivant bien sûr.
- Les disciples au soir de Pâques : ils ‘voient ses mains, son côté’, après seulement vient l’envahissement de leur cœur : ‘ils sont remplis de joie’ ; ils croient.
- Thomas enfin : il voit, il touche, et que lui dit Jésus ? Jesus ne lui dit pas : tu vois maintenant, mais il lui dit : ‘crois’, ’ne sois plus incrédule mais croyant’. Et le voici croyant quand il tombe aux pieds de Jésus clamant ‘Mon Seigneur et mon Dieu’.
Nous voyons bien qu’il y a là bel et bien deux étapes : voir (recevoir un témoignage direct) et croire (qui va bien jusqu’à Dieu même, en tout cas, hors de notre prise humaine ordinaire). Mais Jésus exalte ceux croient sans avoir vu : « Heureux ceux qui croiront sans avoir vu ». Ici, il s’agit de nous, toi et moi confiné chacun dans je ne sais quel coin du monde, de notre petit monde, dans notre maison peut être , dans notre situation personnelle là où tu, je vis….
Oui sans avoir vu. Mais nous avons reçu la nouvelle de la résurrection du Christ. Comme les apôtres, elle nous est parvenue par le témoignage que nous avons lu ou entendu, par la tradition des écrits évangéliques, qui nous ont mis à l'écoute de l'enseignement des apôtres, une vie concrète dans la communion fraternelle, le repas eucharistique, la participation aux prières dont nous parlait la première lecture (Ac 2, 42-47). C’est presque identique à ce qui a atteint les premiers disciples. Même si nous sommes moins équipés qu’eux, nous sommes invités au grand dépassement, à la grande confiance, à croire : oui, « Heureux ceux qui croiront sans avoir vu » nous concerne particulièrement. En effet, nous vivons de cette foi tous les jours quand nous adorons, nous prions, nous gardons en mémoire l’histoire évangélique, la passion et les semaines après la mort de Jésus, tout en restant ouverts à une rencontre dans la foi avec le Christ ressuscité. Oui, mes frères et sœurs, « nous tressaillons d’une Joie inexprimable qui nous transfigure » comme le dit la deuxième lecture lue aujourd’hui (IP1, 3-9) parce que notre foi en Jésus, notre amour pour le Seigneur est une véritable rencontre qui nous est donnée et se laisse recevoir, une paix qui nous est communiquée et qui ne peut nous décevoir, qui ne peut nous être ôté pas même le Covid-19.
Que dire concrètement de notre état aujourd’hui ?
Nous sommes certes dans la joie pascale, mais aussi
attristé (pour un peu de temps) par le Covid-19  qui s'est ajouté  à toutes sortes d’épreuves que avions déjà, des difficultés de manque de travail, manque d’argent, de la crise socio-économique que nous traversions ; la souffrance morale, la douleur physique ne nous sont pas épargnées, l'incertitude du lendemain,  de ce que nous allons manger…..Le présent peut se mêler au regret du passé et à l’angoisse pour l’avenir. Au regard de cela, avec la joie pascale, Dieu nous appelle en ce moment donc à nous dépasser et à ne trouver qu’en Lui seul notre point d’appui, notre sécurité et notre espérance. Oui, quand tout semble sombre pour toi, te dire que il est là, mon Seigneur et mon Dieu et tu seras rempli d’une joie inexprimable et tu seras proclamé le bienheureux d’avoir cru en lui sans l’avoir vu physiquement.
En ce dimanche de la miséricorde divine, mes frères et sœurs,  demandons à Dieu de pardonner notre désespoir et notre manque de foi. Qu'il nous donne la grâce de rester ferme dans notre foi. Que Marie, notre mère du ciel,   intercède pour nous. Amen. Bon dimanche à chacun et chacune. CIM.




samedi 18 avril 2020

Les six étapes à suivre pour recevoir la communion spirituelle.

Comment recevoir concrètement la communion spirituelle ? Aleteia vous propose un « mode d’emploi » en six étapes que vous pouvez adapter à votre situation.
Si vous êtes en situation de recevoir la communion sacramentelle, vous pouvez, en l’absence de prêtre, recevoir la communion spirituelle. La meilleure façon de vous en assurer est de procéder à une confession spirituelle, en suivant, par exemple, les étapes qu’Aleteia vous propose. En pratique, la communion spirituelle peut se recevoir au cours d’une messe retransmise à la télévision ou par l’Internet et à laquelle on assiste. Dans ce cas, vous vous associez à la prière liturgique en intériorisant bien chacune des étapes de la messe, en particulier la préparation pénitentielle et la liturgie de la parole. À défaut, vous pouvez vous recueillir devant un oratoire de circonstance (le « coin prière » familial ou personnel) ou dans une église ouverte, de préférence devant le Saint Sacrement.

 *1ère ÉTAPE
S’UNIR À LA PRIÈRE DE L’ÉGLISE*

Avant la communion spirituelle, il convient de se mettre en présence de Dieu et de s’unir à la prière de toute l’Église. Après un signe de croix et une brève invocation de l’Esprit Saint, vous pouvez lire les oraisons et les antiennes du jour. Les missels des fidèles contiennent des introductions à la messe du jour, ainsi que des indications sur le temps liturgique (carême, triduum, temps pascal…), les diverses solennités, une biographie du saint qui est célébré…

 *2ème ÉTAPE
LA PURIFICATION INTÉRIEURE*

Pour préparer son cœur à recevoir la grâce de la communion spirituelle, vous pouvez réciter ou chanter le Kyrie litanique (« Seigneur prends pitié ») suivi de la formule d’absolution Misereatur vestri (« Que Dieu nous fasse miséricorde »), qui dans le rituel de la messe remplace le Confiteor (« Je confesse à Dieu ») :

Seigneur Jésus, envoyé par le Père pour guérir et sauver les hommes,
prends pitié de nous. – Kyrie eleison.
Ô Christ, venu dans le monde appeler tous les pécheurs,
prends pitié de nous. – Christe eleison.
Seigneur, élevé dans la gloire du Père où tu intercèdes pour nous,
prends pitié de nous. – Kyrie eleison.
Que Dieu tout-puissant nous fasse miséricorde ;
qu’il nous pardonne nos péchés et nous conduise à la vie éternelle.
Amen.

 *3ème ÉTAPE
L’ÉCOUTE DE LA PAROLE DE DIEU*

En union avec tout le Peuple de Dieu et la communauté des fidèles, vous pouvez ensuite lire et méditer les textes de la Parole de Dieu de la messe du jour.

 *4ème ÉTAPE
LA PRIÈRE DE COMMUNION SPIRITUELLE*

Un peu comme l’âme de la bien aimée dans le Cantique des cantiques qui cherche son bien-aimé pour s’unir à lui, la communion spirituelle doit se vivre comme le désir d’une présence, qui est celle du sacrement. La prière de communion spirituelle est l’expression de ce désir. Nous vous proposons plusieurs prières. Celle dite chaque matin par le pape François, attribuée au cardinal Merry del Val (+ 1930) dit très bien l’objet de ce désir : on peut y adjoindre celle du Père Scupoli (+ 1610), plus courte et plus enflammée, ou encore celle de l’évêque de Vannes, Mgr Centène.

 *Prière dite chaque matin par le pape François*

À tes pieds, ô mon Jésus,
je m’incline et je t’offre le repentir de mon cœur contrit qui s’abîme
dans son néant et Ta sainte présence.
Je t’adore dans le Saint Sacrement de ton amour,
désireux de te recevoir dans la pauvre demeure que mon cœur t’offre.
En attente du bonheur de la communion sacramentelle,
je veux te posséder en esprit.
Viens à moi, ô mon Jésus, pour la vie et pour la mort.
Que ton amour enflamme tout mon être, pour la vie et la mort.
Je crois en toi, j’espère en toi, je t’aime. Ainsi soit-il.

 *Prière de saint Alphonse de Liguori*

Adorable Jésus, je crois fermement que Vous êtes réellement Présent dans le Saint-Sacrement.
Je Vous adore et Vous aime par-dessus toutes choses ; je Vous désire de toute l’ardeur de mon âme.
Mais puisque je ne puis maintenant Vous recevoir sacramentellement, venez au moins spirituellement dans mon cœur.
Oui, venez, ô Jésus ; venez dans mon cœur, venez combler mes plus ardents désirs ; venez établir la sainteté dans mon âme.
Jésus, je m’unis à Vous, comme si Vous y étiez déjà venu ; en effet, je Vous adore, et je me consacre tout à Vous.
Ne Vous séparez jamais de moi ; ne permettez pas que je me sépare jamais de vous.
Ainsi soit-il.

 *La prière pour la communion spirituelle de Mgr Centène, évêque de Vannes*

Seigneur Jésus, je crois fermement que Tu es présent dans le Saint Sacrement de l’Eucharistie. Je T’aime plus que tout et je Te désire de toute mon âme.
“Après toi languit ma chair comme une terre assoiffée” (Ps 62).
Je voudrais Te recevoir aujourd’hui avec tout l’amour de la Vierge Marie, avec la joie et la ferveur des saints.
Puisque je suis empêché de Te recevoir sacramentellement, viens au moins spirituellement visiter mon âme.
En ce temps de carême, que ce jeûne eucharistique auquel je suis contraint me fasse communier à Tes souffrances et surtout, au sentiment d’abandon que Tu as éprouvé sur la Croix lorsque Tu t’es écrié : “Mon Dieu, mon Dieu pourquoi m’as-tu abandonné.”
Que ce jeûne sacramentel me fasse communier aux sentiments de Ta Très Sainte Mère et de Saint Joseph quand ils T’ont perdu au temple de Jérusalem, aux sentiments de Ta Sainte mère quand elle Te reçut, sans vie, au pied de la Croix.
Que ce jeûne eucharistique me fasse communier aux souffrances de Ton Corps mystique, l’Église, partout dans le monde où les persécutions, où l’absence de prêtres, font obstacle à toute vie sacramentelle.
Que ce jeûne sacramentel me fasse comprendre que l’Eucharistie est un don surabondant de Ton amour et pas un dû en vue de mon confort spirituel.
Que ce jeûne eucharistique soit une réparation pour toutes les fois où je T’ai reçu dans un cœur mal préparé, avec tiédeur, avec indifférence, sans amour et sans action de grâce.
Que ce jeûne sacramentel creuse toujours davantage ma faim de Te recevoir réellement et substantiellement avec Ton corps, Ton sang, Ton âme et Ta divinité lorsque les circonstances me le permettront.
Et d’ici là, Seigneur Jésus, viens nous visiter spirituellement par Ta grâce pour nous fortifier dans nos épreuves.
Maranatha, viens Seigneur Jésus.

 *Prière en union avec tous les prêtres*

Seigneur, en union avec les prêtres de chaque autel de ton Église, où ton Corps et ton Sang très saint sont offerts au Père, je veux t’offrir des louanges et des actions de grâces. Je t’offre mon âme et mon corps, avec le désir ardent d’être toujours uni à toi.
Comme je ne peux pas te recevoir sacramentellement, je te demande de venir spirituellement dans mon cœur. Je me joins à toi, et t’embrasse avec toute l’affection de mon âme. Que rien ne me sépare de toi, et que je vive et meure dans ton amour. Amen.

 *5ème ÉTAPE
L'ACTION DE GRÂCE ET L'ENVOI*

Le temps d’action de grâce est le temps qui, à la messe, nous fait passer de la communion sacramentelle (physique) à la communion spirituelle. Étant directement dans le moment de la communion spirituelle, nous pouvons rendre grâce en nous unissant à nouveau à la prière de l’Église en prenant la résolution de témoigner du don reçu. Cette résolution peut s’exprimer par une prière à l’Esprit Saint, la prière de saint Ignace (la prière scoute) ou la prière d’abandon du bienheureux Charles de Foucauld :

Mon Père, je m’abandonne à toi,
fais de moi ce qu’il te plaira.
Quoi que tu fasses de moi, je te remercie.
Je suis prêt à tout, j’accepte tout.
Pourvu que ta volonté se fasse en moi,
en toutes tes créatures,
je ne désire rien d’autre, mon Dieu.
Je remets mon âme entre tes mains.
Je te la donne, mon Dieu, avec tout l’amour de mon cœur,
parce que je t’aime,
et que ce m’est un besoin d’amour de me donner,
de me remettre entre tes mains, sans mesure,
avec une infinie confiance,
car tu es mon Père.

 *6ème ÉTAPE
LA PROTECTION DE MARIE*

Il est bon d’achever ce temps de communion spirituelle et de prière avec la Vierge Marie. Plusieurs prières sont possibles, comme le Salve Regina, la plus célèbre des antiennes adressées à la Mère de Dieu.

Salve, Regína, Máter misericórdiæ
Víta, dulcédo, et spes nóstra, sálve.
Ad te clamámus, éxules, fílii Hévæ.
Ad te suspirámus, geméntes et flentes
in hac lacrimárum válle.
Eia ergo, Advocáta nóstra,
íllos túos misericórdes óculos
ad nos convérte.
Et Jésum, benedíctum frúctum véntris túi,
nóbis post hoc exsílium osténde.
O clémens, O pía, O dúlcis Vírgo María.

Salut, ô Reine, Mère de miséricorde,
notre vie, notre consolation, notre espoir, salut !
Enfants d’Ève, de cette terre d’exil nous crions vers vous ;
vers vous nous soupirons, gémissant
et pleurant dans cette vallée de larmes.
Ô vous, notre Avocate, tournez vers nous vos regards compatissants.
Et, après cet exil, obtenez-nous de contempler Jésus,
le fruit béni de vos entrailles,
Ô clémente, ô miséricordieuse, ô douce Vierge Marie !

Ce peut être aussi le Sub Tuum, qui passe pour être la prière mariale la plus ancienne, particulièrement adaptée en ce temps d’épreuve :

Sous l’abri de ta miséricorde, nous nous réfugions,
Sainte Mère de Dieu.
Ne méprise pas nos prières quand nous sommes dans l’épreuve
mais de tous les dangers délivre-nous toujours
Vierge glorieuse et bénie.

Terminer par un signe de croix.

(_Copié de Aleteia, Samedi 18 avril_ https://fr.aleteia.org/2020/04/10/les-six-etapes-a-suivre-pour-recevoir-la-communion-spirituelle/?utm_campaign=NL_fr&utm_source=daily_newsletter&utm_medium=mail&utm_content=NL_fr.

lundi 6 avril 2020

Homélie du dimanche des rameaux A 2020


Mes frères et sœurs, aujourd’hui nous célébrons chacun chez lui le dimanche des rameaux. Le contexte ne nous a pas permis de nous réunir tous ensemble pour nous souvenir de l’entrée du Christ dans Jérusalem sous les acclamations de ses contemporains comme nous l’aurions entendu dans l’évangile prévu en Mt 21, 1-11.
Comme on le dit, ‘à quelque chose malheur est bon’, ceci  devrait nous amener à faire attention au fait cette cérémonie manquée ne doit pas être prise pour une restitution historique de l’entrée de Jésus à Jérusalem (pas trop la regretter). C’est plutôt pour nous aujourd’hui, comme une profession de foi  à faire chacun là où il est confiné : nous croyons et acceptons que Jésus est vraiment notre roi. Un roi doux et pacifique, porteur de la paix et du salut. Celui qui est l’envoyé de Dieu.
Comment le comprendre dans la situation que nous vivons aujourd’hui. Je nous propose de méditer sur la souffrance et la passion du Christ selon les textes que la liturgie nous propose.
Nous savons bien mes frères et sœurs qu’avec ce dimanche des rameaux et de la Passion, nous entrons dans la semaine sainte qui va nous conduire à Pâques. La liturgie nous offre comme un résumé à l'envers de cette semaine sainte : Le triomphe de Jésus avec la résurrection et le chemin de ce triomphe qui est le chemin de la croix.
 Dans la première lecture (Is 50, 4-7), nous avons lu le Serviteur souffrant d’Isaïe qui trouve sa concrétisation dans l’action de kénose avec l’humiliation jusqu’à la croix de Jésus que présente Saint Paul dans la deuxième lecture (Ph 2, 6-11). Le long récit de sa passion lu dans l’évangile (Mt 26, 14 – 27, 66) nous donne l’image du serviteur obéissant jusqu’à la mort.
De toutes ces lectures, nous voyons la souffrance entrainant tristesse, déception et désolation.
Que retenir de ces textes?
Avec ces textes, nous voyons que les rameaux (signe de joie, bonheur) et la Passion (représentée par la croix, la souffrance), sont un couple indissociable. Sans stoïcisme ni résignation, la croix ou la souffrance doit être plus pour nous chrétiens, une valeur de notre vie. Voilà le regard que nous devons avoir sur la souffrance et la croix en ce moment où le monde entier est dans la douleur, la souffrance et porte la croix du Covid-19. Pour avoir ce regard de foi, il nous faut alors trois préalables :

1.    Les rameaux sans la Passion est une superstition

Oui, il serait risqué de tomber dans la superstition en attribuant des pouvoirs quasi magiques à de simples feuillages. Aussi méprendre la royauté de Jésus qui n'est vraiment roi que sur la croix, dépouillé de tout et, fait le don suprême de sa vie par amour.
Nous voici peut être nombreux à vouloir aller chercher les rameaux chez le curé même si l’on a pas eu messe. C’est une bonne chose mais demandons-nous combien sommes-nous aujourd’hui à le suivre sur le chemin dans notre confinement   la maison où nous devons prouver, par notre manière de vivre cet état inhabituel, que nous sommes disciples de Celui qui s'est fait serviteur? N’est-ce pas que nous sommes comme ces foules de Jérusalem inconstants : heureux d'accueillir Jésus dans nos vies mais aussi capables de refuser de porter avec foi notre souffrance et même capables d'éliminer Christ de notre vie lorsque le chemin de la croix qu’il nous propose  risque de trop chambouler notre vie. Faisons attention, c’est en ce moment qu’il faut montrer que nous le suivons effectivement.

2.    Les rameaux sans la Passion est un non bonheur

La situation que nous vivons aujourd’hui dans le monde devrait nous amener à faire attention au vrai bonheur. Nous cherchons à faire notre vie sans le Christ, sur un chemin opposé à celui de la croix. Mes frères et sœurs, si nous ne prenons pas le même chemin que Jésus, tôt ou tard il nous faudra affronter les effets pervers de nos actes. Ne cherchons donc pas une vie facile sans le Christ. Portons notre croix avec foi et amour et nous aurons le vrai bonheur.

3.    La Passion sans les rameaux est malsaine

La croix du Christ n'est notre fierté que parce qu'il est vraiment le Seigneur Ressuscité. Son chemin, même difficile, est bonne nouvelle parce qu'il ne s'est pas arrêté au Golgotha.
Voilà ce que nous devons comprendre pour porter avec fierté cette croix qui nous rappelle ses souffrances, expression de l’amour qui nous a sauvés.
 Pour finir mes frères et sœurs, comprenons donc qu’il n’y a pas de vie sans croix et saisir ainsi le sens de la souffrance de notre vie par rapport à celle du Christ : communier à cette souffrance, c’est la part de notre croix à nous. Marcher à sa suite avec Amour.
Demandons au Seigneur de nous aider à accepter notre part de souffrance et que dans les lieux où chacun est confiné, de rester ferme dans sa foi, Amen. Bon dimanche à nous tous. CIM