samedi 25 avril 2020

Homélie du 3ème dimanche de Pâques A

Mes frères et sœurs, depuis Pâques les textes liturgiques jusqu’à l’ascension du Seigneur, vont conforter notre foi en la résurrection. Et les récits des apparitions (Jésus se montre à ses apôtres) nous sont proposés pour affermir notre foi en la résurrection de ce Jésus comme nous l’avons affirmé le jour de Pâques.
Le dimanche dernier, nous avons constaté que même les apôtres ont dû d’abord voir pour croire. Ils ont reconnu le Seigneur et ils ont cru. C’est cette affirmation que nous avons aujourd’hui sur la bouche de Pierre dans la première lecture (Ac 2, 14. 22b-33). En effet, Pierre, le jour de la Pentecôte, debout avec les autres Apôtres, affirme publiquement que Jésus, Dieu l'a ressuscité et lui avec les autres apôtres en sont témoins. Ils ont du faire du chemin pour en arriver là. Pour reconnaitre en Jésus le ressuscité.
A travers le texte de l’évangile (Lc 24, 13-35), nous avons trois éléments  importants pour reconnaître le Ressuscité : la confrontation de son existence à l’Ecriture sainte ; le partage du pain (l'Eucharistie) et la communauté fraternelle rassemblée. Ceci est clairement exposé dans le récit de deux disciples d’Emmaüs que nous raconte Luc. Rappelons avant tout que Luc dans ce récit, n’a pas probablement cherché à prouver la résurrection du Christ mais plutôt à démontrer comment chacun de nous peut faire l'expérience de cette résurrection dans sa vie personnelle.
Mes frères et sœurs, comme ces deux disciples, nous sommes tous chacun là  où il est confiné avec nos soucis, nos peines, peut-être de grandes souffrances, des pertes des êtres chers…. Comme pour ces deux disciples, peut-être que pour beaucoup d’entre nous, l'avenir apparaît comme fermé. Nous ne voyons pas trop quel sens donner à notre existence. Beaucoup d’entre nous aujourd’hui sont dans cette situation. Prenons donc ce récit pour le confronter à notre propre existence.
Mes frères et sœurs, le récit nous montre deux disciples sur le chemin du retour à la maison tout tristes. Soudain, un étranger se joint à eux. Et amorce un dialogue. Ils ont perdu tout espoir, tout est anéanti : « Et nous qui espérions qu'il serait le libérateur d'Israël ! Avec tout cela, voici déjà le troisième jour qui passe depuis que c'est arrivé ». Cet Inconnu leur explique le sens de leur situation, de leur vie à partir des Écritures. Par la suite, l'invitation des deux disciples, pleine de délicatesse, pour que l’inconnu reste : « Reste avec nous, car le soir tombe et le jour déjà touche à son terme ». Puis vient le repas avec eux (Eucharistie). C’est là que tout change. En effet, « Une fois à table avec eux, Jésus prit le pain, dit la bénédiction, puis le rompit et le leur donna » et « leurs yeux s'ouvrirent et ils le reconnurent ».
Oui, si l'assemblée liturgique demeure le lieu par excellence de la compréhension des Écritures, l'Eucharistie en constitue le sceau, l'authentification. Les voilà qui se souviennent : « Ne sentions-nous pas nos cœurs brûler alors qu'il nous parlait ? ».
Mes frères et sœurs, remarquons qu’une fois reconnu le ressuscité, ces disciples courent promptement vers Jérusalem faire l’annonce. Les deux disciples, en effet, après avoir rencontré le Ressuscité, reviennent pleins de joie, de confiance et d’enthousiasme, prêts pour le témoignage. Le Ressuscité les a fait resurgir de la tombe de leur incrédulité et de leur affliction. En rencontrant le Crucifié- Ressuscité, ils ont trouvé l’explication et l’accomplissement de toute l’Écriture, de la Loi et des Prophètes; ils ont trouvé le sens de l’échec apparent de la Croix. Ce pour nous montrer qu’on ne le garde pas pour soi la bonne nouvelle, la joie pascale. En effet, ne pouvant supporter de rester seuls, ils courent immédiatement, dans la nuit retrouver la communauté des frères, l'Église, image d'un monde fraternellement réconcilié : « ils racontaient ce qui s'était passé sur la route, et comment ils l'avaient reconnu quand il avait rompu le pain ».
Comme nous le voyons bien dans ce récit des disciples d’Emmaüs, il n’y a qu’un seul moyen de trouver un sens à votre vie et à l'aventure de l'humanité, c’est mettre ensemble les Ecritures (la Bible),  l'Eucharistie et la Communauté fraternelle.
Nous aussi à l’instar de ces deux disciples d’Emmaüs, quand la nuit vient dans notre vie, quand notre existence ne semble plus avoir de sens, comme en ce temps de la pandémie de Covid-19,  n’oublions pas qu’il est avec nous sur le chemin de notre vie, confrontons notre existence à la bible, à l’eucharistie et à la communauté des frères et alors, la joie pascale resplendira sur nous.
Et pour cela vivons comme nous le conseille  Pierre dans la deuxième lecture (1 P 1, 17-21),  pendant notre séjour sur terre, dans la crainte de Dieu. Vivre dans la crainte de Dieu, c’est aussi témoigner du ressuscité dans sa vie, ne pas garder pour soi cette bonne nouvelle mais être missionnaire pour les autres. Comme le disait le pape François en Egypte lors de sa visite en 2017 quand il avait envoyé  les catholiques en mission en disant : « Retournez à votre Jérusalem, c’est-à-dire à votre vie quotidienne, à vos familles, à votre travail et à votre chère patrie, pleins de joie, de courage et de foi. (…) N’ayez pas peur d’aimer tout le monde, amis et ennemis, car c’est dans l’amour vécu que résident la force et le trésor du croyant ! » (Homélie du pape en Egypte le 29/4/2017).
Prions donc mes frères et sœurs pour les chrétiens découragés ; pour tous ceux qui croient être déçus dans leurs espoirs en Dieu. Que le Seigneur Jésus ressuscité qui chemine avec eux ouvre leurs yeux pour qu’ils le découvrent au crépuscule pour qu’ils aient de nouveau l’espoir, la paix intérieure et la joie de vivre.
Puisse la Vierge Marie intercéder pour nous afin de rester convaincus que son fils ressuscité est avec nous sur le chemin de notre vie. Bon dimanche à chacun et chacune. Dieu nous bénisse, CIM.

mardi 21 avril 2020

Le pape François reporte les JMJ*

En raison de la pandémie de covid-19, le pape François vient d’annoncer le report des prochaines Journées mondiales de la Jeunesse (JMJ), prévues à Lisbonne en août 2022. Elles se tiendront finalement un an plus tard, en août 2023.

dimanche 19 avril 2020

Homélie du 2ème Dimanche de Pâques A

Mes frères et sœurs, nous avons tous chanté le dimanche dernier que Jésus est vivant et nous avec lui. Nous avons tous cru en lui. En ce moment où nous sommes terrassé par la pandémie du Covid-19, peut être certains d’entre nous ont commencé à hésiter. Ils se demandent si vraiment Jésus nous a ressuscités avec lui ? Et du coup, on exige des signes pour confirmer notre foi comme les apôtres. Aujourd’hui, Jésus exalte ceux croient sans avoir vu en  proclamant : « Heureux ceux qui croiront sans avoir vu ».
En effet, dans l’extrait de l’évangile lu (Jn 20, 19-31), comme dans tous les récits d’apparition, nous voyons que ceux que Jésus avait préparés d’avance exigent de voir avant de croire. Tous ces récits sont caractérisés  par ce fait qu’on voit et qu’on croit. Mes frères et sœurs, Croire est plus que voir. Voyons comment cela s’est vécu chez les apôtres qui ont été avec Jésus avant sa mort.
- Les apôtres, puis thomas, huit jours plus tard, ont vu Jésus dans son corps marqué par la passion. Ils ont cru, assurément, ensuite; ils « furent remplis de joie», nous dit l’évangile.
- Le matin de Pâques, nous avons entendu que Jean arrive au tombeau : « il vit et il crut », dit l’Evangile ; non pas : il vit, il constata, d’une évidence scientifique en somme, après laquelle il n’y aurait pas à faire ce saut en avant qu’est croire. Non. Il vit et il crut.
- Marie Madeleine, elle, ‘reconnaît’ Jésus, après avoir vu quelqu’un mais confusément d’abord, pas encore reconnu donc, parce… qu’un mort ne peut être vivant bien sûr.
- Les disciples au soir de Pâques : ils ‘voient ses mains, son côté’, après seulement vient l’envahissement de leur cœur : ‘ils sont remplis de joie’ ; ils croient.
- Thomas enfin : il voit, il touche, et que lui dit Jésus ? Jesus ne lui dit pas : tu vois maintenant, mais il lui dit : ‘crois’, ’ne sois plus incrédule mais croyant’. Et le voici croyant quand il tombe aux pieds de Jésus clamant ‘Mon Seigneur et mon Dieu’.
Nous voyons bien qu’il y a là bel et bien deux étapes : voir (recevoir un témoignage direct) et croire (qui va bien jusqu’à Dieu même, en tout cas, hors de notre prise humaine ordinaire). Mais Jésus exalte ceux croient sans avoir vu : « Heureux ceux qui croiront sans avoir vu ». Ici, il s’agit de nous, toi et moi confiné chacun dans je ne sais quel coin du monde, de notre petit monde, dans notre maison peut être , dans notre situation personnelle là où tu, je vis….
Oui sans avoir vu. Mais nous avons reçu la nouvelle de la résurrection du Christ. Comme les apôtres, elle nous est parvenue par le témoignage que nous avons lu ou entendu, par la tradition des écrits évangéliques, qui nous ont mis à l'écoute de l'enseignement des apôtres, une vie concrète dans la communion fraternelle, le repas eucharistique, la participation aux prières dont nous parlait la première lecture (Ac 2, 42-47). C’est presque identique à ce qui a atteint les premiers disciples. Même si nous sommes moins équipés qu’eux, nous sommes invités au grand dépassement, à la grande confiance, à croire : oui, « Heureux ceux qui croiront sans avoir vu » nous concerne particulièrement. En effet, nous vivons de cette foi tous les jours quand nous adorons, nous prions, nous gardons en mémoire l’histoire évangélique, la passion et les semaines après la mort de Jésus, tout en restant ouverts à une rencontre dans la foi avec le Christ ressuscité. Oui, mes frères et sœurs, « nous tressaillons d’une Joie inexprimable qui nous transfigure » comme le dit la deuxième lecture lue aujourd’hui (IP1, 3-9) parce que notre foi en Jésus, notre amour pour le Seigneur est une véritable rencontre qui nous est donnée et se laisse recevoir, une paix qui nous est communiquée et qui ne peut nous décevoir, qui ne peut nous être ôté pas même le Covid-19.
Que dire concrètement de notre état aujourd’hui ?
Nous sommes certes dans la joie pascale, mais aussi
attristé (pour un peu de temps) par le Covid-19  qui s'est ajouté  à toutes sortes d’épreuves que avions déjà, des difficultés de manque de travail, manque d’argent, de la crise socio-économique que nous traversions ; la souffrance morale, la douleur physique ne nous sont pas épargnées, l'incertitude du lendemain,  de ce que nous allons manger…..Le présent peut se mêler au regret du passé et à l’angoisse pour l’avenir. Au regard de cela, avec la joie pascale, Dieu nous appelle en ce moment donc à nous dépasser et à ne trouver qu’en Lui seul notre point d’appui, notre sécurité et notre espérance. Oui, quand tout semble sombre pour toi, te dire que il est là, mon Seigneur et mon Dieu et tu seras rempli d’une joie inexprimable et tu seras proclamé le bienheureux d’avoir cru en lui sans l’avoir vu physiquement.
En ce dimanche de la miséricorde divine, mes frères et sœurs,  demandons à Dieu de pardonner notre désespoir et notre manque de foi. Qu'il nous donne la grâce de rester ferme dans notre foi. Que Marie, notre mère du ciel,   intercède pour nous. Amen. Bon dimanche à chacun et chacune. CIM.




samedi 18 avril 2020

Les six étapes à suivre pour recevoir la communion spirituelle.

Comment recevoir concrètement la communion spirituelle ? Aleteia vous propose un « mode d’emploi » en six étapes que vous pouvez adapter à votre situation.
Si vous êtes en situation de recevoir la communion sacramentelle, vous pouvez, en l’absence de prêtre, recevoir la communion spirituelle. La meilleure façon de vous en assurer est de procéder à une confession spirituelle, en suivant, par exemple, les étapes qu’Aleteia vous propose. En pratique, la communion spirituelle peut se recevoir au cours d’une messe retransmise à la télévision ou par l’Internet et à laquelle on assiste. Dans ce cas, vous vous associez à la prière liturgique en intériorisant bien chacune des étapes de la messe, en particulier la préparation pénitentielle et la liturgie de la parole. À défaut, vous pouvez vous recueillir devant un oratoire de circonstance (le « coin prière » familial ou personnel) ou dans une église ouverte, de préférence devant le Saint Sacrement.

 *1ère ÉTAPE
S’UNIR À LA PRIÈRE DE L’ÉGLISE*

Avant la communion spirituelle, il convient de se mettre en présence de Dieu et de s’unir à la prière de toute l’Église. Après un signe de croix et une brève invocation de l’Esprit Saint, vous pouvez lire les oraisons et les antiennes du jour. Les missels des fidèles contiennent des introductions à la messe du jour, ainsi que des indications sur le temps liturgique (carême, triduum, temps pascal…), les diverses solennités, une biographie du saint qui est célébré…

 *2ème ÉTAPE
LA PURIFICATION INTÉRIEURE*

Pour préparer son cœur à recevoir la grâce de la communion spirituelle, vous pouvez réciter ou chanter le Kyrie litanique (« Seigneur prends pitié ») suivi de la formule d’absolution Misereatur vestri (« Que Dieu nous fasse miséricorde »), qui dans le rituel de la messe remplace le Confiteor (« Je confesse à Dieu ») :

Seigneur Jésus, envoyé par le Père pour guérir et sauver les hommes,
prends pitié de nous. – Kyrie eleison.
Ô Christ, venu dans le monde appeler tous les pécheurs,
prends pitié de nous. – Christe eleison.
Seigneur, élevé dans la gloire du Père où tu intercèdes pour nous,
prends pitié de nous. – Kyrie eleison.
Que Dieu tout-puissant nous fasse miséricorde ;
qu’il nous pardonne nos péchés et nous conduise à la vie éternelle.
Amen.

 *3ème ÉTAPE
L’ÉCOUTE DE LA PAROLE DE DIEU*

En union avec tout le Peuple de Dieu et la communauté des fidèles, vous pouvez ensuite lire et méditer les textes de la Parole de Dieu de la messe du jour.

 *4ème ÉTAPE
LA PRIÈRE DE COMMUNION SPIRITUELLE*

Un peu comme l’âme de la bien aimée dans le Cantique des cantiques qui cherche son bien-aimé pour s’unir à lui, la communion spirituelle doit se vivre comme le désir d’une présence, qui est celle du sacrement. La prière de communion spirituelle est l’expression de ce désir. Nous vous proposons plusieurs prières. Celle dite chaque matin par le pape François, attribuée au cardinal Merry del Val (+ 1930) dit très bien l’objet de ce désir : on peut y adjoindre celle du Père Scupoli (+ 1610), plus courte et plus enflammée, ou encore celle de l’évêque de Vannes, Mgr Centène.

 *Prière dite chaque matin par le pape François*

À tes pieds, ô mon Jésus,
je m’incline et je t’offre le repentir de mon cœur contrit qui s’abîme
dans son néant et Ta sainte présence.
Je t’adore dans le Saint Sacrement de ton amour,
désireux de te recevoir dans la pauvre demeure que mon cœur t’offre.
En attente du bonheur de la communion sacramentelle,
je veux te posséder en esprit.
Viens à moi, ô mon Jésus, pour la vie et pour la mort.
Que ton amour enflamme tout mon être, pour la vie et la mort.
Je crois en toi, j’espère en toi, je t’aime. Ainsi soit-il.

 *Prière de saint Alphonse de Liguori*

Adorable Jésus, je crois fermement que Vous êtes réellement Présent dans le Saint-Sacrement.
Je Vous adore et Vous aime par-dessus toutes choses ; je Vous désire de toute l’ardeur de mon âme.
Mais puisque je ne puis maintenant Vous recevoir sacramentellement, venez au moins spirituellement dans mon cœur.
Oui, venez, ô Jésus ; venez dans mon cœur, venez combler mes plus ardents désirs ; venez établir la sainteté dans mon âme.
Jésus, je m’unis à Vous, comme si Vous y étiez déjà venu ; en effet, je Vous adore, et je me consacre tout à Vous.
Ne Vous séparez jamais de moi ; ne permettez pas que je me sépare jamais de vous.
Ainsi soit-il.

 *La prière pour la communion spirituelle de Mgr Centène, évêque de Vannes*

Seigneur Jésus, je crois fermement que Tu es présent dans le Saint Sacrement de l’Eucharistie. Je T’aime plus que tout et je Te désire de toute mon âme.
“Après toi languit ma chair comme une terre assoiffée” (Ps 62).
Je voudrais Te recevoir aujourd’hui avec tout l’amour de la Vierge Marie, avec la joie et la ferveur des saints.
Puisque je suis empêché de Te recevoir sacramentellement, viens au moins spirituellement visiter mon âme.
En ce temps de carême, que ce jeûne eucharistique auquel je suis contraint me fasse communier à Tes souffrances et surtout, au sentiment d’abandon que Tu as éprouvé sur la Croix lorsque Tu t’es écrié : “Mon Dieu, mon Dieu pourquoi m’as-tu abandonné.”
Que ce jeûne sacramentel me fasse communier aux sentiments de Ta Très Sainte Mère et de Saint Joseph quand ils T’ont perdu au temple de Jérusalem, aux sentiments de Ta Sainte mère quand elle Te reçut, sans vie, au pied de la Croix.
Que ce jeûne eucharistique me fasse communier aux souffrances de Ton Corps mystique, l’Église, partout dans le monde où les persécutions, où l’absence de prêtres, font obstacle à toute vie sacramentelle.
Que ce jeûne sacramentel me fasse comprendre que l’Eucharistie est un don surabondant de Ton amour et pas un dû en vue de mon confort spirituel.
Que ce jeûne eucharistique soit une réparation pour toutes les fois où je T’ai reçu dans un cœur mal préparé, avec tiédeur, avec indifférence, sans amour et sans action de grâce.
Que ce jeûne sacramentel creuse toujours davantage ma faim de Te recevoir réellement et substantiellement avec Ton corps, Ton sang, Ton âme et Ta divinité lorsque les circonstances me le permettront.
Et d’ici là, Seigneur Jésus, viens nous visiter spirituellement par Ta grâce pour nous fortifier dans nos épreuves.
Maranatha, viens Seigneur Jésus.

 *Prière en union avec tous les prêtres*

Seigneur, en union avec les prêtres de chaque autel de ton Église, où ton Corps et ton Sang très saint sont offerts au Père, je veux t’offrir des louanges et des actions de grâces. Je t’offre mon âme et mon corps, avec le désir ardent d’être toujours uni à toi.
Comme je ne peux pas te recevoir sacramentellement, je te demande de venir spirituellement dans mon cœur. Je me joins à toi, et t’embrasse avec toute l’affection de mon âme. Que rien ne me sépare de toi, et que je vive et meure dans ton amour. Amen.

 *5ème ÉTAPE
L'ACTION DE GRÂCE ET L'ENVOI*

Le temps d’action de grâce est le temps qui, à la messe, nous fait passer de la communion sacramentelle (physique) à la communion spirituelle. Étant directement dans le moment de la communion spirituelle, nous pouvons rendre grâce en nous unissant à nouveau à la prière de l’Église en prenant la résolution de témoigner du don reçu. Cette résolution peut s’exprimer par une prière à l’Esprit Saint, la prière de saint Ignace (la prière scoute) ou la prière d’abandon du bienheureux Charles de Foucauld :

Mon Père, je m’abandonne à toi,
fais de moi ce qu’il te plaira.
Quoi que tu fasses de moi, je te remercie.
Je suis prêt à tout, j’accepte tout.
Pourvu que ta volonté se fasse en moi,
en toutes tes créatures,
je ne désire rien d’autre, mon Dieu.
Je remets mon âme entre tes mains.
Je te la donne, mon Dieu, avec tout l’amour de mon cœur,
parce que je t’aime,
et que ce m’est un besoin d’amour de me donner,
de me remettre entre tes mains, sans mesure,
avec une infinie confiance,
car tu es mon Père.

 *6ème ÉTAPE
LA PROTECTION DE MARIE*

Il est bon d’achever ce temps de communion spirituelle et de prière avec la Vierge Marie. Plusieurs prières sont possibles, comme le Salve Regina, la plus célèbre des antiennes adressées à la Mère de Dieu.

Salve, Regína, Máter misericórdiæ
Víta, dulcédo, et spes nóstra, sálve.
Ad te clamámus, éxules, fílii Hévæ.
Ad te suspirámus, geméntes et flentes
in hac lacrimárum válle.
Eia ergo, Advocáta nóstra,
íllos túos misericórdes óculos
ad nos convérte.
Et Jésum, benedíctum frúctum véntris túi,
nóbis post hoc exsílium osténde.
O clémens, O pía, O dúlcis Vírgo María.

Salut, ô Reine, Mère de miséricorde,
notre vie, notre consolation, notre espoir, salut !
Enfants d’Ève, de cette terre d’exil nous crions vers vous ;
vers vous nous soupirons, gémissant
et pleurant dans cette vallée de larmes.
Ô vous, notre Avocate, tournez vers nous vos regards compatissants.
Et, après cet exil, obtenez-nous de contempler Jésus,
le fruit béni de vos entrailles,
Ô clémente, ô miséricordieuse, ô douce Vierge Marie !

Ce peut être aussi le Sub Tuum, qui passe pour être la prière mariale la plus ancienne, particulièrement adaptée en ce temps d’épreuve :

Sous l’abri de ta miséricorde, nous nous réfugions,
Sainte Mère de Dieu.
Ne méprise pas nos prières quand nous sommes dans l’épreuve
mais de tous les dangers délivre-nous toujours
Vierge glorieuse et bénie.

Terminer par un signe de croix.

(_Copié de Aleteia, Samedi 18 avril_ https://fr.aleteia.org/2020/04/10/les-six-etapes-a-suivre-pour-recevoir-la-communion-spirituelle/?utm_campaign=NL_fr&utm_source=daily_newsletter&utm_medium=mail&utm_content=NL_fr.

lundi 6 avril 2020

Homélie du dimanche des rameaux A 2020


Mes frères et sœurs, aujourd’hui nous célébrons chacun chez lui le dimanche des rameaux. Le contexte ne nous a pas permis de nous réunir tous ensemble pour nous souvenir de l’entrée du Christ dans Jérusalem sous les acclamations de ses contemporains comme nous l’aurions entendu dans l’évangile prévu en Mt 21, 1-11.
Comme on le dit, ‘à quelque chose malheur est bon’, ceci  devrait nous amener à faire attention au fait cette cérémonie manquée ne doit pas être prise pour une restitution historique de l’entrée de Jésus à Jérusalem (pas trop la regretter). C’est plutôt pour nous aujourd’hui, comme une profession de foi  à faire chacun là où il est confiné : nous croyons et acceptons que Jésus est vraiment notre roi. Un roi doux et pacifique, porteur de la paix et du salut. Celui qui est l’envoyé de Dieu.
Comment le comprendre dans la situation que nous vivons aujourd’hui. Je nous propose de méditer sur la souffrance et la passion du Christ selon les textes que la liturgie nous propose.
Nous savons bien mes frères et sœurs qu’avec ce dimanche des rameaux et de la Passion, nous entrons dans la semaine sainte qui va nous conduire à Pâques. La liturgie nous offre comme un résumé à l'envers de cette semaine sainte : Le triomphe de Jésus avec la résurrection et le chemin de ce triomphe qui est le chemin de la croix.
 Dans la première lecture (Is 50, 4-7), nous avons lu le Serviteur souffrant d’Isaïe qui trouve sa concrétisation dans l’action de kénose avec l’humiliation jusqu’à la croix de Jésus que présente Saint Paul dans la deuxième lecture (Ph 2, 6-11). Le long récit de sa passion lu dans l’évangile (Mt 26, 14 – 27, 66) nous donne l’image du serviteur obéissant jusqu’à la mort.
De toutes ces lectures, nous voyons la souffrance entrainant tristesse, déception et désolation.
Que retenir de ces textes?
Avec ces textes, nous voyons que les rameaux (signe de joie, bonheur) et la Passion (représentée par la croix, la souffrance), sont un couple indissociable. Sans stoïcisme ni résignation, la croix ou la souffrance doit être plus pour nous chrétiens, une valeur de notre vie. Voilà le regard que nous devons avoir sur la souffrance et la croix en ce moment où le monde entier est dans la douleur, la souffrance et porte la croix du Covid-19. Pour avoir ce regard de foi, il nous faut alors trois préalables :

1.    Les rameaux sans la Passion est une superstition

Oui, il serait risqué de tomber dans la superstition en attribuant des pouvoirs quasi magiques à de simples feuillages. Aussi méprendre la royauté de Jésus qui n'est vraiment roi que sur la croix, dépouillé de tout et, fait le don suprême de sa vie par amour.
Nous voici peut être nombreux à vouloir aller chercher les rameaux chez le curé même si l’on a pas eu messe. C’est une bonne chose mais demandons-nous combien sommes-nous aujourd’hui à le suivre sur le chemin dans notre confinement   la maison où nous devons prouver, par notre manière de vivre cet état inhabituel, que nous sommes disciples de Celui qui s'est fait serviteur? N’est-ce pas que nous sommes comme ces foules de Jérusalem inconstants : heureux d'accueillir Jésus dans nos vies mais aussi capables de refuser de porter avec foi notre souffrance et même capables d'éliminer Christ de notre vie lorsque le chemin de la croix qu’il nous propose  risque de trop chambouler notre vie. Faisons attention, c’est en ce moment qu’il faut montrer que nous le suivons effectivement.

2.    Les rameaux sans la Passion est un non bonheur

La situation que nous vivons aujourd’hui dans le monde devrait nous amener à faire attention au vrai bonheur. Nous cherchons à faire notre vie sans le Christ, sur un chemin opposé à celui de la croix. Mes frères et sœurs, si nous ne prenons pas le même chemin que Jésus, tôt ou tard il nous faudra affronter les effets pervers de nos actes. Ne cherchons donc pas une vie facile sans le Christ. Portons notre croix avec foi et amour et nous aurons le vrai bonheur.

3.    La Passion sans les rameaux est malsaine

La croix du Christ n'est notre fierté que parce qu'il est vraiment le Seigneur Ressuscité. Son chemin, même difficile, est bonne nouvelle parce qu'il ne s'est pas arrêté au Golgotha.
Voilà ce que nous devons comprendre pour porter avec fierté cette croix qui nous rappelle ses souffrances, expression de l’amour qui nous a sauvés.
 Pour finir mes frères et sœurs, comprenons donc qu’il n’y a pas de vie sans croix et saisir ainsi le sens de la souffrance de notre vie par rapport à celle du Christ : communier à cette souffrance, c’est la part de notre croix à nous. Marcher à sa suite avec Amour.
Demandons au Seigneur de nous aider à accepter notre part de souffrance et que dans les lieux où chacun est confiné, de rester ferme dans sa foi, Amen. Bon dimanche à nous tous. CIM