samedi 20 juin 2015

La Vierge Marie est « Mère de l'Église »


Un théologien nous l’explique dans son article pourquoi appeler la Vierge Marie « Mère de l'Église » 

C'est le bienheureux pape Paul VI qui a tenu à vénérer la Vierge Marie sous le vocable de « Mère de l'Église » au cours du concile Vatican II, le 21 novembre 1964, dans son discours d'approbation de la Constitution dogmatique sur l'Église « Lumen Gentium », tout en ne faisant pas partie de celle-ci. De son côté, le Catéchisme de l'Église catholique a intégré officiellement dans la foi catholique ce vocable riche en signification théologique même s'il n'a pas été le résultat d'un vote lors de ce Concile. Le Catéchisme cite ce vocable dans le commentaire de l'article du Credo sur l'Église : « Je crois à la sainte Église catholique ». À la suite de « Lumen Gentium » au chapitre VIII qui situe la Vierge Marie dans le mystère du Christ et de l'Église, le Catéchisme reprend l'expression « Mère de l'Église » dans le contexte de la vie du Sauveur et au cœur de l'Église. Il convient de se souvenir qu'un certain nombre d'évêques conciliaires avaient souhaité un texte sur la Vierge Marie à part entière. Dans le souffle de l'Esprit, les pères conciliaires choisirent de présenter la Vierge Marie plongée dans le mystère du Christ et comme membre éminent de l'Église.

L'Église, Corps du Christ

Saint Paul, célèbre le Christ « Tête du Corps, c'est-à-dire de l'Église » (Col 1, 18). Dans son épître aux Colossiens, l'apôtre des nations appelle l'Église « Corps du Christ » (Col 1, 24). L'image du corps humain avec la tête et ses membres correspond au Christ total, qui rassemble dans l'unité le Christ, sa Tête, et les chrétiens, ses membres. Dans son épître aux Corinthiens (1 Co 12, 12.27), saint Paul explique la dépendance des membres du même corps avec ses différentes fonctions, image qui s'applique à l'Église, « le Christ répandu et communiqué », selon la belle formule de Bossuet, où chaque baptisé participe à la vie du Fils de Dieu en tant que membre vivant de son Corps.
Le Christ ressuscité est devenu inséparable de son Église. L'Église n'existe qu'unie au Christ, sa Tête. Le Christ et l'Église forment le Christ total : sa Tête et ses membres. Inutile de parler du Christ sans son Église. Erreur que d'imaginer l'Église comme existant sans le Christ.

La Vierge Marie, Mère du Christ, Mère de l'Église

La foi de l'Église prend naissance dans la Bible. La prière de l'Église manifeste aussi le projet de salut de Dieu pour l'humanité : « Lex orandi, lex credendi » (« La loi de la prière est la loi de la foi »). C'est pourquoi il convient de faire appel à la liturgie de l'Église pour comprendre le mystère de la Vierge Marie. À l'Annonciation, la Vierge Marie est devenue la Mère du Fils de Dieu fait homme, qui recevra le nom de Jésus. L'événement de l'Annonciation représente non seulement la nouveauté de l'Incarnation mais aussi le commencement de l'Église. La liturgie de cette fête, appelée par certains Pères de l'Église « la fête de la racine » car cachée et fondatrice, exprime le mystère de l'accueil du Fils de Dieu « par la foi de Marie » et sa tendresse maternelle envers le corps de son fils Jésus (cf. Préface de la messe) tandis que la prière sur les offrandes met en lumière la naissance de l'Église, Corps du Christ : « L'Église n'oublie pas qu'elle a commencé le jour où ton Verbe s'est fait chair ».
Si Marie est la mère de Jésus, elle est aussi la mère de l'Église. Étant la mère de la Tête du Corps elle demeure aussi la mère du reste du Corps, les membres unis au Christ par la foi et le baptême. S'il n'est pas possible de séparer la Tête du Corps, il n'est pas possible non plus de séparer la maternité divine de Marie de sa maternité spirituelle envers le Corps de son Fils Jésus, l'Église.
Un théologien du XIIe siècle, Isaac de l'Étoile[1], moine cistercien, a su mettre en valeur l'union du Christ et de l'Église, la maternité de Marie envers le Christ et à l'égard de l'Église : «  Ce que Dieu a uni, que l'homme ne le sépare donc pas. Ce mystère est grand, je veux dire qu'il s'applique au Christ et à l'Église. Garde-toi bien de séparer la tête du corps ; n'empêche pas le Christ d'exister tout entier ; car le Christ n'existe nulle part tout entier sans l'Église, ni l'Église sans le Christ. Le Christ total, intégral, c'est la tête et le corps[2]. »
Dans un autre sermon sur l'Assomption, Isaac de l'Étoile élargit sa réflexion à l'union de Marie et de l'Église dont elle est la figure : « Les hommes, en eux-mêmes, par leur naissance selon la chair, sont une multitude ; mais par la seconde naissance, la naissance divine, ils ne sont avec lui qu'un seul. Le seul Christ, unique et total, c'est la tête et le corps. 
Et ce Christ unique est le Fils d'un seul Dieu, dans le ciel et d'une seule mère sur la terre. Il y a beaucoup de fils, et il n'y a qu'un seul fils. Et de même que la tête et le corps sont un seul fils et plusieurs fils, de même Marie et l'Église, sont une seule mère et plusieurs mères, une seule vierge et plusieurs vierges. L'une et l'autre ont conçu du Saint-Esprit, sans attrait charnel (...). L'une a engendré, sans aucun péché, une tête pour le corps ; l'autre a fait naître, dans la rémission des péchés, un corps pour la tête. L'une et l'autre sont mères du Christ, mais aucune des deux ne l'enfante tout entier sans l'autre. Aussi c'est à juste titre que, dans les Écritures divinement inspirées, ce qui est dit en général de la vierge mère qu'est l'Église, s'applique en particulier à la Vierge Marie ; et ce qui est dit de la vierge mère qu'est Marie, en particulier, se comprend en général de la vierge mère qu'est l'Église.
De plus, chaque âme croyante est également, à sa manière propre, épouse du Verbe de Dieu, mère, fille et sœur du Christ, vierge et féconde. Ainsi donc c'est la Sagesse même de Dieu, le Verbe du Père, qui désigne à la fois l'Église au sens universel, Marie, dans un sens très spécial et chaque âme croyante en particulier.
C'est pourquoi l'Écriture dit : « Je demeurerai dans l'héritage du Seigneur ». L'héritage du Seigneur, dans sa totalité, c'est l'Église, c'est tout spécialement Marie, et c'est l'âme de chaque croyant en particulier. En la demeure du sein de Marie, le Christ est resté neuf mois ; en la demeure de la foi de l'Église, il restera jusqu'à la fin du monde ; et dans la connaissance et l'amour du croyant, pour les siècles des siècles [3]. »
Au XIIIe siècle, le grand théologien dominicain saint Thomas d'Aquin voit dans les noces de Cana l'image de l'union mystique du Christ et de l'Église, union commencée à l'Annonciation : « Ces épousailles eurent leur commencement dans le sein de la Vierge, lorsque Dieu le Père unit la nature humaine à son Fils dans l'unité de la personne, en sorte que le lit nuptial de cette union fut le sein virginal... Ce mariage fut rendu public lorsque l'Église s'est unie au Verbe par la foi[4]. »
Le Docteur Angélique s'inspire de la pensée de saint Augustin pour qui le sein de la Vierge Marie est une chambre nuptiale où s'unissent dans la personne du Verbe la nature divine et la nature humaine. Pour saint Augustin, le corps de Jésus s'unit à l'Église formant ainsi « le Christ total tête et corps »[5].
L'Incarnation comporte une dimension ecclésiale. Marie a accueilli le Verbe au nom de l'humanité et pour l'humanité. Marie, nouvelle Ève, accomplit la prophétie du livre de la Genèse en écrasant la tête du serpent par sa foi (cf. Gn 3, 15). Elle est aussi la femme de l'Apocalypse qui enfante une nouvelle humanité (cf. Ap 12).
La Constitution pastorale sur l'Église dans le monde de ce temps « Gaudium et spes » enseigne que « par son Incarnation, le Fils de Dieu s'est en quelque sorte uni lui-même à tout homme » (n°22, 2). Par conséquent, la Vierge Marie est devenue aussi mère de cette humanité ce qui peut expliquer en partie la dévotion des croyants des religions non chrétiennes qui se rendent en pèlerinage dans les sanctuaires mariaux comme Lourdes ou Notre-Dame de la Garde à Marseille.

Vénérer la Vierge Marie

Plus récemment, le père Marie-Joseph Lagrange (1855-1938), dominicain, fondateur de l'École biblique de Jérusalem, notait dans son Journal spirituel au cours de son noviciat au couvent royal de Saint-Maximin : « La bienheureuse Vierge Marie a détruit dans sa personne toutes les hérésies : elle est Mère de Dieu, donc, le Fils de Dieu, Jésus-Christ, n'est qu'une seule personne, et il a deux natures puisqu'il est aussi vraiment son Fils, né de sa substance[6]. »

L'histoire de l'Église montre aussi comment la fréquentation de la Vierge Marie dans la prière loin d'éloigner les fidèles du Christ les a rapprochés avec justesse de son mystère.
Aussi le concile Vatican II exhorte-t-il les chrétiens à vénérer la Vierge Marie avec amour en lui adressant des prières d'invocation et en cherchant à imiter sa foi[7].
Il arrive que des sociologues s'étonnent de l'impact de la spiritualité mariale auprès des chrétiens ayant subi la violence, l'emprisonnement, la pauvreté et toutes sortes de persécutions. Avec la Vierge Marie, ils ont gardé la foi au Christ, seul médiateur entre Dieu et les hommes.
Mère spirituelle des chrétiens, Mère de l'Église, la Vierge Marie, femme au regard pénétrant, active dans son amour, conduit au Christ comme elle l'a fait aux noces de Cana : « Faites tout ce qu'il vous dira » (Jn 2, 5).
 Notes
[1] Isaac de l'Étoile (1100-1178), moine de Pontigny, puis abbé de l'Étoile en Poitou, ami de saint Thomas Becket.
[2] Sermon d'Isaac de l'Étoile. Liturgie des heures IV. Temps ordinaire. 23e semaine.
[3] Sermon d'Isaac de l'Étoile pour l'Assomption. Marie et l'Église. La liturgie des heures I. Avent - Noël.II Samedi de l'Avent.
 [4] Saint Thomas d'Aquin, In Ioan. 1, n°338.
[5] Cf. Jean-Pierre TORRELL, Le Christ en ses mystères. La vie et l'œuvre de Jésus selon saint Thomas d'Aquin, tome I. Paris. Desclée. 1999.PP. 76-77.
[6] Marie-Joseph Lagrange, Journal spirituel. Paris. Édition du Cerf. 2014. 16novembre 1880. P. 104.

[7] Concile Vatican II. Lumen gentium. Chapitre VIII. « La bienheureuse Vierge Marie, Mère de Dieu, dans le mystère du Christ et de l'Église »,n° 66-67.

« Laudato si’ » : la nouvelle encyclique du pape François sur l’écologie

Le Pape François
Le pape François a publié son encyclique hier 18 juin au Vatican. Cette première écrite de sa propre main s’adresse à tout homme, à l’humanité et porte sur la culture de la protection et une écologie intégrale. Au regard du constat dramatique de l’état de la planète tel que décrit par les scientifiques, le Pape en appelle à la responsabilité de tous et de chacun  avec l’espérance pour « reconstruire la maison commune », écrit François. CIM

Le texte intégral sur le lien : w2.vatican.va/conten/francesco/fr/encyclicals/documents/papa-francesco_20150524_enciclica-laudato-si.html

Le Pape François bientôt en Afrique

Lors de la retraite mondiale  des prêtres qui s’est tenue dernièrement à Rome, le pape François a réaffirmé son intention de visiter l’Afrique, annonce Elisabeth Baudoüin, journaliste au service de la nouvelle évangélisation. Le Saint père se rendra en République Centre Africaine et en Ouganda, probablement aussi au Kenya en novembre 2015. Ce voyage, s’il a lieu, sera la dixième visite pastorale du pontificat de François hors d’Italie. Il sera alors le quatrième pape de l’histoire à visiter le continent noir. Paul VI fut le premier  à fouler le sol africain à Kampala en Ouganda le 31 juillet 1969. Le Saint Jean Paul II y est venu quatorze fois et le Pape émérite Benoit XVI une fois en visitant le Cameroun, l’Angola et le Bénin. CIM

Au Vatican : un premier procès contre les abus sexuels

Mgr Jözef  Wesolowski
Jözef  Wesolowski, ancien Nonce apostolique en République Dominicaine, sera jugé le 11 juillet prochain par ses paires au Vatican, a annoncé la Radio Vatican.
Condamné par congrégation pour la doctrine de la foi après un procès canonique et enquêtes, cet ancien prélat a été réduit à l’état laïc par un décret le 6 juin.
Jözef Wesolowski Il est accusé de deux motifs majeurs : abus sexuels sur mineurs et détention de matériel pédopornographique. Le premier seraient les abus présumés sur mineurs de Saint-Dominique du temps où il a exercé les fonctions du légat du Souverain Pontife comme nonce dans cette capitale de la République Dominicaine. Le deuxième motif d’accusation concerne des faits survenus lors de son séjour à Rome, où il vit depuis sa révocation de ses fonctions de nonce en août 2013. Ce délit,  introduit dans la législation vaticane par le pape François en 2013, a occasionné son arrestation le 22 septembre 2014 à son domicile romain.
Ce procès d’un ancien prélat, premier en la matière dans l’Eglise Catholique Romaine, témoigne de la détermination du Souverain Pontife d’aller jusqu’au bout dans sa politique de  ‘Tolérance zéro’ qu’il ne cesse de prôner en ce qui concerne les abus sexuels.  CIM

Savoir plus sur le sixième commandement du décalogue

La doctrine chrétienne nous enseigne :

- Dieu est amour et son amour est fécond. Il a voulu que la personne humaine participe à cette fécondité.
- Pour cela il a associé la procréation à un acte d'amour spécifique entre un homme et une femme.



1.         Homme et femme il les créa

L'appel de Dieu de l'homme et de la femme à « croître et se multiplier » est à entendre toujours dans la perspective de la création « à l'image et à la ressemblance » de la Trinité (cf. Gn 1). Si bien que la génération humaine, dans le contexte plus large de la sexualité, n'est pas quelque chose de « purement biologique, mais qui affecte le noyau intime de la personnalité humaine en tant que telle » (Catéchisme, 2361). En conséquence, elle diffère essentiellement de la vie animale proprement dite.
« Dieu est amour » (1 Jn 4,8), et son amour est fécond. Il a voulu que la créature humaine participe à cette fécondité, en associant la génération de chaque nouvelle personne à un acte spécifique d'amour entre un homme et une femme (1). C'est pourquoi le sexe n'est pas une réalité honteuse, mais un don divin qui s'ordonne clairement à la vie, à l'amour, à la fécondité » (2).
L'homme étant un individu composé d'un corps et d'une âme, l'acte amoureux procréatif exige que participent toutes les dimensions de la personne : la corporalité, l'affectif, l'esprit (3).
Le péché originel a rompu l'harmonie de l'homme avec lui-même et avec autrui. Cette fracture s'est particulièrement répercutée dans la capacité que la personne a de vivre rationnellement la sexualité. En effet, le lien inséparable qui, dans l'intelligence, existe entre les dimensions affectives et procréatives de l'union conjugale s'est obscurci. Par ailleurs, la maîtrise que la volonté exerce sur les dynamismes de l'affectif et du corporel a été rendue plus difficile.
Dans ces conditions, la nécessité de purification et de maturation que la sexualité exige n'implique en aucune façon de la repousser, ou de considérer de façon négative ce don que l'homme et la femme ont reçu de Dieu. Elle rend au contraire nécessaire de « l'assainir pour qu'elle atteigne sa vraie grandeur » (4). C'est en cela que le rôle de la vertu de chasteté s'avère fondamental.

2.         La vocation à la chasteté

Le Catéchisme parle de vocation à la chasteté parce que cette vertu est une condition et une partie essentielle de la vocation à l'amour, au don de soi, auquel Dieu appelle toute personne. La chasteté fait que l'amour soit possible par et au moyen du corps (5). On peut dire en quelque sorte que la chasteté est la vertu qui habilite la personne humaine et la conduit dans l'art de vivre bien, en bienveillance et en paix intérieure avec les autres hommes, les autres femmes et soi-même. La sexualité empreint en effet toutes les facultés de l'homme, depuis les plus physiques, les plus matérielles jusques aux plus spirituelles, en leur donnant leur coloration propre, masculine ou féminine.

Toutefois, la vertu de la chasteté ne se borne pas à être un remède contre le désordre que fait naître le péché originel dans l'attente sexuelle. Il s'agit au contraire d'une affirmation joyeuse, puisqu'elle permet à l'homme d'aimer Dieu et, par Lui, les autres, de tout son cœur, de toute son âme, de tout son esprit et de toutes ses forces (cf. Mc 12,30) (6).

« La vertu de chasteté est placée sous la mouvance de la vertu cardinale de tempérance » (Catéchisme, 2341) et « elle signifie l'intégration réussie de la sexualité dans la personne et par là l'unité intérieure de l'homme dans son être corporel et spirituel » (Catéchisme, 2337).
Lors de la formation des personnes, surtout des jeunes, au moment où l'on parle de la chasteté, il est important d'expliquer la relation profonde et étroite qu'il y a entre la capacité d'aimer, la sexualité et la procréation. Il pourrait par ailleurs paraître qu'il s'agit là d'une vertu négative, puisque, pour une bonne part, lutter pour vivre la chasteté se caractérise en ce que l'on essaye de dominer les passions qui, dans certains cas, concernent des biens particuliers que la raison n'ordonne pas au bien de la personne considérée comme un tout (7).
Dans l'état qui est à présent le sien, l'homme ne peut pas vivre la loi morale naturelle, et donc la chasteté, sans l'aide de la grâce. Non qu'il faille en conclure, dans ce domaine, à l'impossibilité d'une vertu humaine capable d'atteindre à un certain contrôle des passions, mais plutôt constater l'étendue de la blessure consécutive au péché, qui rend nécessaire l'aide divine pour une parfaite réintégration de la personne (8).

3.         L'éducation à la chasteté

La chasteté permet de dominer la concupiscence, ce qui est une partie importante de la maîtrise de soi. Cette domination est une tâche qui, la vie durant, exige un effort soutenu qui, à certaines époques, peut être spécialement intense. La chasteté doit toujours croître, la grâce de Dieu aidant, au moyen de la lutte ascétique (cf. Catéchisme, 2342) (9).
« La charité est la forme de toutes les vertus. Sous son influence, la chasteté apparaît comme une école de don de soi. La maîtrise de soi est ordonnée au don de soi» (Catéchisme, 2346).
L'éducation à la chasteté est bien plus que ce que certains appellent, de façon réductrice, éducation sexuelle, et qui se propose fondamentalement de donner de l'information sur les aspects physiologiques de la reproduction humaine et sur les méthodes contraceptives. La vraie éducation à la chasteté ne se borne pas à informer sur les aspects biologiques ; mais, elle aide à réfléchir sur les valeurs personnelles et morales qui jouent un rôle dans la naissance de la vie humaine et dans la maturité de la personne. Cette vraie éducation suscite de grands idéaux d'amour de Dieu et des autres, moyennant l'exercice des vertus de générosité, de don de soi, de pudeur qui protège l'intimité, etc. Ces idéaux aident la personne à dépasser l'égoïsme et la tentation de se replier sur soi.
Dans cet effort, les parents ont une responsabilité très grande, puisqu'ils sont les premiers et principaux éducateurs de leurs enfants à la chasteté (10).
Les moyens importants de la lutte pour vivre la chasteté se déclinent comme suit :
- La prière. Demander à Dieu la vertu de la sainte pureté (11) ; la fréquence de réception des sacrements qui sont les remèdes à notre faiblesse ;
- Le travail assidu ; éviter l'oisiveté ;
- La modération dans le manger et le boire ;
- Le soin des détails de pudeur et de modestie, vestimentaire ou autres ;
- Fuir les lectures de livres, revues ou journaux inconvenants ; éviter les spectacles immoraux ;
- Être d'une sincérité sauvage dans la direction spirituelle ;
- S'oublier soi-même ;
- Avoir une grande dévotion à l'égard de la Très Sainte Vierge Marie, Mater pulchraedilectionis.

La chasteté est une vertu éminemment personnelle. Elle « implique un effort culturel » (Catéchisme, 2344), dans la mesure où « il existe une interdépendance entre l'essor de la personne et le développement de la société elle-même » (12). Le respect des droits de la personne réclame le respect de la chasteté. En particulier, le droit à « recevoir une information et une éducation qui soient respectueuses des dimensions morales et spirituelles de la vie humaine » (Catéchisme, 2344) (13).
Les manifestations concrètes par lesquelles la chasteté prend forme et croissance seront différentes selon la vocation reçue. « Les personnes mariées sont appelées à vivre la chasteté conjugale ; les autres pratiquent la chasteté dans la continence » (Catéchisme, 2349).

4.         La chasteté dans le mariage

« La sexualité est ordonnée à l'amour conjugal de l'homme et de la femme » (Catéchisme, 2360). En d'autres termes, « elle ne se réalise de façon véritablement humaine que si elle est partie intégrante de l'amour dans lequel l'homme et la femme s'engagent entièrement l'un vis-à-vis de l'autre jusqu'à la mort » (14).
La grandeur de l'acte par lequel homme et femme coopèrent librement à l'action créatrice de Dieu rend nécessaires des conditions morales strictes, précisément à cause de l'importance anthropologique qui est la sienne, celle d'engendrer une nouvelle vie humaine appelée à l'éternité. Voilà la raison pour laquelle l'homme ne doit pas séparer volontairement les dimensions unitive et procréatrice de l'acte en question, comme, par exemple, dans le cas de la contraception (15).
Les époux chastes sauront découvrir les moments les plus propres pour vivre cette union corporelle, de façon à ce qu'elle reflète toujours, dans chaque acte, le don qu'elle signifie (16).
La dimension procréatrice ne peut être actualisée de façon vraiment humaine que par l'acte conjugal ; mais la dimension unitive et affective, propre aussi de l'acte, peut et doit se manifester de bien d'autres façons. C'est ainsi que s'explique qu'au cas où, pour des conditions données de santé ou autres, les époux ne peuvent pas réaliser l'union conjugale, ou lorsqu'ils pensent qu'il est préférable de s'en abstenir temporairement (ou, dans certaines situations graves, définitivement), ils peuvent et ils doivent continuer en actualisant ce don de soi qui fait grandir l'amour vraiment personnel, dont l'union des corps est la manifestation.

5.         La chasteté dans le célibat

Dieu appelle certains à vivre leur vocation à l'amour d'une manière particulière, dans le célibat apostolique (17). Vivre la vocation chrétienne dans le célibat apostolique suppose la continence (18). Cette exclusion de l'usage de la capacité à engendrer ne signifie en aucune façon l'exclusion de l'amour ou de l'affectivité (19). Au contraire, le don que l'on fait librement à Dieu d'une possible vie conjugale rend la personne à même d'aimer et de se donner à de nombreux autres hommes et femmes, en les aidant à la fois à rencontrer Dieu, qui est la raison dudit célibat (20).
Ce mode de vie doit être considéré et vécu toujours comme un don, puisque nul ne peut s'arroger la capacité d'être fidèle au Seigneur dans son chemin ici bas, sans l'aide de la grâce.

6.         Péchés contre la chasteté

A la chasteté s'oppose la luxure, qui est « un désir désordonné ou une jouissance déréglée du plaisir vénérien. Le plaisir sexuel est moralement désordonné lorsqu'il est recherché pour lui-même, isolé des finalités de procréation et d'union » (Catéchisme, 2351).
Étant donné que la sexualité occupe une dimension centrale dans la vie humaine, les péchés contre la chasteté sont toujours graves par leur matière. Aussi font-ils perdre l'héritage du Règne de Dieu (cf. Ep 5,5). Ils peuvent toutefois être légers, lorsque manque l'advertance pleine ou le parfait consentement.
Le péché de luxure a de nombreuses et graves conséquences : l'aveuglement de l'esprit, qui obscurcit notre fin et notre bien ; l'affaiblissement de la volonté, qui se rend quasi incapable d'un quelconque effort, jusqu'à la passivité, le dégoût pour le travail ou le service ; l'attachement aux biens de la terre, qui fait oublier les biens éternels. Finalement on peut arriver à la haine de Dieu, qui, au luxurieux, apparaît être l'obstacle majeur à la satisfaction de sa sensualité.
La masturbation est « l'excitation volontaire des organes génitaux afin d'obtenir un plaisir vénérien » (Catéchisme, 2352). « Dans la ligne d'une tradition constante, tant le Magistère de l'Église que le sens moral des fidèles ont affirmé sans aucun doute que la masturbation est un acte intrinsèquement et gravement désordonné » (21). Par sa nature même, la masturbation contredit le sens chrétien de la sexualité qui est au service de l'amour. Exercice solitaire et égoïste de la sexualité, privé de la vérité de l'amour, il laisse insatisfait et conduit au vide et au dégoût.
« La fornication est l'union charnelle en dehors du mariage entre un homme et une femme libres. Elle est gravement contraire à la dignité des personnes et de la sexualité humaine, naturellement ordonnée au bien des époux, ainsi qu'à la génération et l'éducation des enfants » (Catéchisme, 2353) (22).
L'adultère « désigne l'infidélité conjugale. Lorsque deux partenaires dont l'un des deux au moins est marié nouent entre eux une relation sexuelle, même éphémère, ils commettent un adultère » (Catéchisme, 2380) (23).
Sont également contraires à la chasteté les conversations, regards, manifestation d'affection à une autre personnes, même entre mariés, qui se font avec un désir libidineux, ou ils constituent une occasion prochaine de péché que l'on recherche ou que l'on ne repousse pas (24).
La pornographie — exhibition du corps humain comme simple objet de concupiscence — et la prostitution — transformation du corps lui-même en objet de transaction vénale et de jouissance charnelle — sont des fautes graves de désordre sexuel, qui, outre qu'elle attentent à la dignité des personnes qui les exercent, constituent un fléau social (cf. Catéchisme, 2355).
« Le viol désigne l'entrée par effraction, avec violence, dans l'intimité sexuelle d'une personne. Il est une atteinte à la justice et à la charité. Le viol blesse profondément le droit de chacun au respect, à la liberté, à l’intégrité physique et morale. Il crée un préjudice grave qui peut marquer la victime sa vie durant. Il est toujours un acte intrinsèquement mauvais. Plus grave encore est le viol commis de la part des parents (cf. inceste), ou d'éducateurs envers les enfants qui leur sont confiés » (Catéchisme, 2356).
« Les actes homosexuels sont intrinsèquement désordonnés », comme l'a toujours déclaré la Tradition de l'Église (25). Cette évaluation morale claire et nette des actes ne doit pas faire préjuger des personnes qui présentent des tendances homosexuelles (26) et qui, dans bien des cas, vivent une épreuve difficile (27). Ces personnes aussi sont « appelées à la chasteté. Par les vertus de maîtrise, éducatrices de la liberté intérieure, quelquefois par le soutien d'une amitié désintéressée, par la prière et la grâce sacramentelle, elles peuvent et doivent se rapprocher, graduellement et résolument, de la perfection chrétienne » (Catéchisme, 2359).

Bibliographie de base

Catéchisme de l'Église Catholique, 2331-2400.
Benoît XVI, Encyclique Deus caritas est, 25 décembre 2005, 1-18.
Jean-Paul II, Exhortation Apostolique FamiliarisConsortio, 22 novembre 1981.

Lectures recommandées

- Saint Josémaria, Homélie « Puisqu'ils verront Dieu », dans Amis de Dieu, 175-189 ; « Le mariage, vocation chrétienne », dans Quand le Christ passe, 22-30.
- Congrégation pour la Doctrine de la Foi, déclaration Persona humana, 29 décembre 1975.
- Congrégation pour l'Éducation Catholique, Orientations éducatives sur l'amour humain, 1er novembre 1983.
- Conseil Pontifical pour la Famille, La sexualité humaine : vérité et signification, 8 décembre 1995.
- Conseil Pontifical pour la Famille, Lexique de termes ambigus et discutés sur la famille, la vie et les questions éthiques (2003). Les parents et les éducateurs se reporteront avec fruit à l'article « Éducation sexuelle » par AquilinoPolaino-Lorente.

Notes

1-     « Chacun des deux sexes est, avec une égale dignité, quoique de façon différente, image de la puissance et de la tendresse de Dieu. L'union de l'homme et de la femme dans le mariage est une façon d'imiter dans la chair la générosité et la fécondité du Créateur : ‘L'homme quitte son père et sa mère et s'unit à une femme, et tous deux ne forment qu'une seule chair’ (Gn 2,24). De cette union procèdent toutes les générations humaines (cf. Gn 4, 1-2.25-26 ; 5,1) » (Catéchisme, 2335).
2-    Saint Josémaria, Quand le Christ passe, 24.
3-    « Si l'homme prétendait être seulement esprit et désirait repousser la chair comme s'il s'agissait là d'un héritage purement animal, esprit et corps perdraient leur dignité. Si, au contraire, il répudiait l'esprit et donc considérait la matière, le corps, comme réalité exclusive, il perdrait également sa grandeur » (Benoît XVI, Enc. Deus caritas est, 25 décembre 2005, 5).
4-   « Certainement, l'éros veut nous monter ‘en extase’ jusqu'au divin, nous conduire plus loin de nous-mêmes mais, précisément pour cela, il rend nécessaire de poursuivre un chemin d'ascèse, de renoncement, de purification et de récupération (ibidem).
5-   « Dieu est amour et vit en Lui-même un mystère de communion personnelle d'amour. En la créant à son image, Dieu inscrit dans l'humanité de l'homme et de la femme la vocation et, en conséquence, la capacité et la responsabilité de l'amour et de la communion » (Jean Paul II, Exh. Ap. FamiliarisConsortio, 22 novembre 1981, 11).
6-  « La chasteté est l'affirmation joyeuse de qui sait vivre le don de soi, libre de toute esclavage égoïste » (Conseil Pontifical pour la Famille, Sexualité humaine : vérité et signification, 8 décembre 1995, 17). « La pureté est conséquence de l'amour avec lequel nous avons donné au Seigneur notre âme et notre corps, nos facultés et nos sens. Ce n'est pas une négation ; c'est une affirmation joyeuse » (saint Josémaria, Quand le Christ passe, 5).
7-  « La chasteté implique un apprentissage de la maîtrise de soi, qui est une pédagogie de la liberté humaine. L'alternative est claire : ou l'homme contrôle ses passions et obtient la paix, ou il se laisse dominer par elles et se rend malheureux (cf. Si 1,22). ‘La dignité de l'homme exige de lui qu'il agisse selon un choix constant et libre, mû et déterminé par une conviction personnelle, et non sous le seul effet de poussées instinctives ou d'une contrainte extérieure. L'homme parvient à cette dignité quand, se délivrant de toute servitude des passions, par le choix libre du bien, il marche vers sa destinée et prend soin de s'en procurer réellement les moyens par son ingéniosité’ (Gaudium et spes, 17) » (Catéchisme, 2339).
8-  « La chasteté est une vertu morale. Elle est aussi un don de Dieu, une grâce, un fruit du travail spirituel (cf. Ga 5,22). Le Saint-Esprit accorde d'imiter la pureté du Christ à celui qui a été régénéré par l'eau du baptême (cf. 1 Jn 3,3) » (Catéchisme, 2345).
9-  Le mûrissement de la personne inclut la maîtrise de soi, ce qui suppose la pudeur, la tempérance, le respect et l'ouverture à autrui (cf. Congrégation pour l'Éducation catholique, Orientations éducatives sur l'amour humain, 1 novembre 1983, 35).
10-  Cet aspect de l'éducation revêt aujourd'hui une importance plus grande que par le passé puisque la société actuelle présente de nombreux modèles négatifs (cf. Conseil Pontifical pour la Famille, La sexualité humaine : vérité et signification, 8 décembre 1995, 47). « Devant une culture qui ‘banalise’ en grande partie la sexualité humaine, en l'interprétant et en la vivant de façon réductrice et appauvrie, en la rapportant uniquement au corps et au plaisir égoïste, le serviced'éducation des parents doit se fonder sur une culture sexuelle qui soit vraiment et pleinement personnelle » (Jean-Paul II, Exh. Ap. FamiliarisConsortio, 37).
11-  « La sainte pureté, Dieu la donne quand on la demande avec humilité » (saint Josémaria, Chemin, 118).
12-   Concile Vatican II, Constitution Gaudium et spes, 25.
13-   À diverses occasions, le Pape Jean-Paul II s'est référé à la nécessité de promouvoir une authentique « écologie humaine », au sens d'arriver à une atmosphère morale saine qui facilite le développement humain de la personne (cf. par exemple, l'Enc. Centesimusannus, 1er mai 1991, 38). Il paraît clair qu'une partie de l'« effort culturel » auquel il est fait référence consiste à montrer qu'il existe un devoir de respecter des normes morales dans le moyens de communication, spécialement dans la télévision, comme exigence de la dignité des personnes. « En ces temps de violence, de sexualité brutale, sauvage, nous nous devons d’être des rebelles. Toi et moi, nous sommes des rebelles: nous ne voulons pas nous laisser entraîner par le courant et devenir des bêtes.
Nous voulons nous comporter en enfants de Dieu, en hommes ou en femmes qui recherchent l’intimité de leur Père qui est dans les cieux et qui veut être très proche de chacun de nous — en nous ! » (saint Josémaria,Forge, 15).
14-   Jean-Paul II, Exh. Ap. FamiliarisConsortio, 11.
15-   Dans la fécondation artificielle aussi se produit une rupture entre les dimensions propres de la sexualité humaine, comme l'enseigne clairement l'Instruction Donum vitae (1987).
16   Comme l'enseigne le Catéchisme, le plaisir que l'on retire de la relation conjugale est quelque chose de bon et de voulu par Dieu (cf. Catéchisme, 2362).
17-   Quoique la sainteté se mesure par l'amour de Dieu et non par l'état de vie — célibataire ou marié —, l'Église enseigne que le célibat pour le Règne des Cieux est un don supérieur à celui du mariage (cf. Concile de Trente : DS 1810 ; 1 Co 7,38).
18-   Ici il ne sera pas question du célibat sacerdotal, ni de la virginité ou du célibat consacrés. Quoi qu'il en soit, du point de vue moral, dans toutes ces situations, la continence totale est requise.
19-   Il n'y aurait aucun sens à soutenir que le célibat est « antinaturel ». Le fait que l'homme et la femme puissent être « complémentaires » ne signifie pas qu'ils se complètent, puisque chacun d'entre eux est complet, en tant que personne humaine.
20-   En parlant du célibat sacerdotal, mais on peut l'étendre à tout célibat pour le Règne de Dieu, Benoît XVI explique que il ne peut se comprendre en termes purement fonctionnels, puisqu'en réalité, « il représente une configuration spéciale au style de vie propre du Christ » (Benoît XVI, Exh. Ap. Sacramentumcaritatis, 24).
21   Congrégation pour la Doctrine de la Foi, Déclaration Persona humana, 29 décembre 1975, 9.
22-   « L'union libre » ou cohabitation sans intention de mariage, ainsi que « l'union à l'essai », lorsqu'il existe un intention de se marier, et « les relations préconjugales », offensent la dignité de la sexualité humaine et du mariage. « Elles sont contraires à la loi morale : l'acte sexuel ne doit avoir lieu que dans le mariage. Hors de ce dernier, il y a toujours péché grave qui exclut de la communion sacramentelle » (Catéchisme, 2390). La personne ne peut « se prêter », mais au contraire se donner librement, une fois pour toutes.
23-   Le Christ condamne aussi le désir d'adultère (cf. Mt 5,27-28). Dans le Nouveau Testament, l'adultère est absolument interdit (cf. Mt 5,32 ; 19,6 ; Mc 10,11 ; 1 Co 6, 9-10). Le Catéchisme, au sujet des offenses contre le mariage, énumère aussi le divorce, la polygamie et la contraception.
24-   « Les fiancés sont appelés à vivre la chasteté dans la continence. Ils verront dans cette mise à l’épreuve une découverte du respect mutuel, un apprentissage de la fidélité et de l’espérance de se recevoir l’un et l’autre de Dieu. Ils réserveront au temps du mariage les manifestations de tendresse spécifiques de l’amour conjugal. Ils s’aideront mutuellement à grandir dans la chasteté » (Catéchisme, 2350).
25-   Congrégation pour la Doctrine de la Foi, Décl. Persona humana, 8. « Ils sont contraires à la loi naturelle. Ils ferment l’acte sexuel au don de la vie. Ils ne procèdent pas d’une complémentarité affective et sexuelle véritable. Ils ne sauraient recevoir d’approbation en aucun cas » (Catéchisme, 2357).
26-   L'homosexualité se rapporte à la condition que présentent ces hommes et ces femmes qui ressentent une attraction sexuelle exclusive ou prédominante envers des personnes du même sexe. Les situations que l'on peut rencontrer sont diverses, et donc il convient de redoubler de prudence au moment d'aborder cas.
27-   « Un nombre non négligeable d'hommes et de femmes présentent des tendances homosexuelles foncières. Ils ne choisissent pas leur condition homosexuelle ; elle constitue pour eux la plupart d'entre eux une épreuve. Ils doivent être accueillis avec respect, compassion et délicatesse. On évitera, à leur égard, toute marque de discrimination injuste. Ces personnes sont appelées à réaliser le volonté de Dieu dans leur vie, et si elles sont chrétiennes, à unir au sacrifice de la croix du Seigneur les difficultés qu'elle peuvent rencontrer du fait de leur condition » (Catéchisme, 2358).

samedi 13 juin 2015

Echo de PEJ dans le Diocèse de Popokabaka : L’Enfance missionnaire souffle sur sa première bougie à Mukila

Premier anniversaire de l’enfance missionnaire dans la paroisse Notre Dame de l’espérance de Mukila.

Célébrée d’ordinaire le 9 mai, la fête anniversaire de l’Enfance missionnaire a eu lieu le dimanche 10 mai à Mukila, la seule paroisse du Diocèse de Popokabaka qui organise ce mouvement dans la Pastorale des Enfants et des Jeunes(PEJ).


C’est au courant de la célébration eucharistique du sixième dimanche de Pâques que les enfants missionnaires de Mukila, ont rendu grâce au Seigneur pour leur premier anniversaire d’existence. Profitant des lectures du jour et du slogan de l’enfance missionnaire, « Nous sommes tous amis », le curé de la paroisse et spirituel du mouvement, l’abbé Dagobert Luse Mbundu, qui a présidé cette eucharistie a insisté  sur deux points lors de son homélie : l’initiative  de l’appel de tous prise par Jésus lui-même et l’amour fraternel
Lors que Jésus appelle, il le fait  indistinctement (les enfants ne sont donc pas exclus) et il tisse une a amitié profonde avec chaque appelé  qui répond avec joie.
Il initie  un dialogue franc et profond avec lui (Je ne vous appelle plus serviteur … plutôt a mes amis, car je vous ai fait connaître tous les  secrets que j’ai appris de mon Père (Cf Jn 15,15). Cette amitié entre jésus et l’appelé, se matérialise dans l’amitié fraternelle qui doit caractériser  les enfants missionnaire. Ainsi, Vous, enfants missionnaires de notre paroisse aujourd’hui, vous êtes amis de Jésus, chacun personnellement. Vivez donc cette amitié en l’exprimant dans vos relations fraternelles,  c’est là pour vous un témoignage missionnaire que vous portez  dans notre paroisse et au monde » a conclut le curé.
Au cours de la célébration, quatre enfants ont rejoint le groupe des leaders en recevant un petit Nouveau testament pour évangéliser  les autres ; trois enfants anciens leaders  se sont consacrés pour une responsabilité individuelle d’un groupe de douze autres enfants au moins, leur insigne  distinctif est un petit  foulard jaune-blanc . Certains du groupe ont renouvelé  leur consécration dans l’enfance missionnaire et d’autres se  sont consacrés pour la première fois, en portant leurs petites crucifix. 
La journée s’est clôturée par une soirée animée par les enfants missionnaires eux-mêmes.
De Mukila, Notre correspondante, Sr Anna,

Srs de la Charité de Ste Anne et Initiatrice du mouvement