Mes frères et sœurs, avec le dimanche dernier, dimanche du bon pasteur où nous avons prié pour les vocations, l’Evangile nous a appelé à une vie adulte et responsable dans une Eglise qui n’a rien d’un troupeau ni d’une garderie ; à l’heure où, dans nos sociétés, les sectes séduisent, les propagandistes asservissent. Jésus nous met débout pour que nous marchions avec lui vers le Père. Et pour cela, la Bonne nouvelle doit être annoncée à toutes les nations pour que tous les hommes aient la vie éternelle. Amener les gens à croire dans le Christ, le bon Berger, lui faire confiance et le suivre car il est la porte pour entrer chez le Père.
Aujourd’hui, c’est le cinquième dimanche. En
ce dimanche mes frères et sœurs, l’Evangile
(Jn 14, 1-12) nous aide à méditer sur une question que tout
le monde sensé se pose certainement :
quel est le but de la vie ? Le bonheur a-t-il un avenir ? Oui,
Thomas a posé la grande question à Jésus : «
Nous ne savons pas où tu vas ». Nous vivons avec des projets. Il y en a à court
termes : gagner de l’argent, élever une famille, progresser dans une
profession ou une carrière... , mais viendra tôt ou tard la question
radicale : « Où allons-nous ? Vers quelle fin ultime nous dirigeons-nous ?
»
Gagner
de l’argent, mettre au monde des enfants, améliorer la société et même aimer,
que signifient tout cela, si c’est pour finir dans la déchéance de la tombe? Nos
biens matériels parfois très limitées ne peuvent donner un sens à notre
vie ; c’est plutôt un goût d’éphémère. Elles sont incapables de combler
totalement notre soif de bonheur infini.
Nous
voyons dans l’évangile que Jésus, lui, sait vraiment où il va. Oui, nous aussi,
par Jésu grâce au baptême, nous sommes devenus enfants de Dieu. A la suite de
Jésus donc, nous aussi, nous retournerons vers le Père. C’est lui le terme du voyage ici sur terre, c’est Lui le but final de
notre vie.
En effet, la foi est l’anticipation du futur. Tous les hommes
rencontreront un jour ce Dieu Père qu’ils ignorent si souvent ici-bas. Et ce
sera l’immense regret de ne pas l’avoir connu plus tôt. Mais toi, si tu crois,
si tu le veux, tu connais déjà cet amour fantastique qui peut totalement
combler un cœur, dès maintenant. Et alors, dans la mesure de cette communion
d’amour avec le Père par Jésus, il nous sera donné d’être nous aussi
l’épiphanie du Père, en révélant sa tendresse. En annonçant
ses merveilles au monde comme nous le dit Saint Pierre dans l’extrait de sa
première lettre lue (1 P 2,
4-9).
Saint
Pierre nous rassure que nous sommes des hommes et femmes d’honneurs. Honneur à ceux qui ont la foi car ils sont des
pierres vivantes pour construire l’Eglise. Oui, nous sommes de la race choisie, le sacerdoce royal, la nation
sainte, le peuple qui appartient à Dieu
chargé d'annoncer les merveilles de Dieu.
Pour cela, nous devons vivre et nous comporter
comme des gens dignes. Certes il y aura des problèmes dans nos communautés mais
nous devons savoir les résoudre en hommes dignes et hommes de foi comme nous
montre l’exemple de la première communauté chrétienne dans la première lecture
d’aujourd’hui (Ac 6,
1-7).
En effet, celle qui était la communauté idéale commence à
poser des problèmes. Il y a des problèmes de séparations liées non à
l’essentiel, la parole de Dieu mais à la langue et autres considérations
matérielles. Les apôtres se décident de régler le problème pour sauvegarder
l’essentiel : « nous ne pouvons pas abandonner l’annonce de la
parole pour des questions de nourriture » disent-ils. Ils choisirent sept
des frères pour ce service. C’est l’institution des diacres.
Ceci nous montre
que nous aurons des problèmes dans notre Eglise mais nous devons trouver des
solutions internes grâce à la prière et à l’Esprit Saint. Voyons comment nous
réglons nos différents dans notre Eglise : nous qui colportons, médisons
les autres, trahissons, séparons……..
Mes frères et
sœurs, en ce dimanche, demandons-nous où va notre vie ? Quel en est le
sens et celui de nos avoir. Comprenons que seul Jésus nous en a donné le sens
et le but : demeurer dans la maison du Père. Vivons par rapport à ce but
et nous serons déjà ici-bas des hommes d’honneur. Puisse la Vierge Marie nous
aider à cette vie, amen.
Abbé Cyrille Ikomba