jeudi 30 juillet 2015

Godé Nzila Yaav’ : des institutions justes en Afrique pour promouvoir le bien-vivre-ensemble


Dans une étude philosophique faite sur le thème du mal politique chez Paul Ricoeur, l’abbé Godé Nzila Yaav’ montre qu’au-delà de nos diversités culturelles, nous pouvons promouvoir le bien-vivre-ensemble dans une Afrique en proie aux divisions et guerres fratricides. Et ce, en établissant des institutions justes, a t-il soutenu.
Cette étude a fait l’objet de son mémoire (D.U. Licence) intitulé « L’évolution du paradoxe politique chez Paul Ricoeur » et défendu brillamment, le 26 juin à la Faculté de Philosophie Saint Pierre Canisius de Kimwenza, une Institution académique des pères Jésuites. 
Un travail dont l’auteur justifie l’actualité par des crises multiformes que connaissent aujourd’hui les pays d’Afrique. Crises qui illustrent selon lui,  la difficulté du ‘vivre-ensemble’ au sein des Etats du continent noir en voie du développement et de démocratie. Tant qu’une thématique donne encore matière à réflexion, l’on ne finira jamais de l’exploiter. Ainsi, « Le ‘paradoxe politique’ semble se révéler dans sa vérité crue dans ce continent où les institutions laborieusement imposées, peinent à réconcilier le ‘juste’ et l’ ‘efficace’, créant ainsi des frustrations qui, le plus souvent, débouchent dans des confrontations, la haine et la difficulté de pardon », a soutenu le penseur.
Abbé Godé Pendant la défense de son mémoire
Dans ce travail savamment rédigé et présenté, l’auteur a répondu à une préoccupation majeure : comment peut-on se réapproprier les intuitions politiques ricoeuriennes pour thématiser une démocratie en Afrique et la rendre effective? 
Pour y répondre, l’auteur expose  avant tout le fondement de la vision de l’homme et du mal. Pour Ricoeur, nous dit-il, l’homme,[étant faillible, Ricoeur aborde la question du mal en tant que mal en l’homme avant de devenir plus tard mal politique] c’est  être conscient d’être capable de dire, de faire, de raconter et de s’imputer ; et le mal à comprendre dans sa triple subdivision comme mal physique (subi), mal moral (commis), mal métaphysique (déficience ontologique à partir de laquelle on peut expliquer que l’homme commette et subisse le mal, et plus largement qu’il y ait mal dans le monde). Le mal politique quant à lui est à comprendre comme cette folie de la grandeur et la cupidité du pouvoir.
Ainsi, se rapportant à l’organisation des hommes du passé, à des grands événements ainsi qu’à des grandes figures historiques, l’abbé Godé Nzila démontre qu’il y a lieu en Afrique, de dépasser des paradoxes et apories politiques et de réinventer un espace vital où chacun, à quelque niveau que ce soit, obtienne ce qui est socialement nécessaire à son épanouissement.  
« Faire de telle sorte qu’au-delà de nos diversités culturelles, qu’on établisse des institutions justes afin de promouvoir le bien-vivre-ensemble », conclut-il. CIM

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