1.
Le virus Ebola, quid ?
Nommé Ebola en
référence à une rivière de Yambuku, dans le nord de la République Démocratique
du Congo(Ex Zaïre), ce Virus a été identifié en 1976 par le médecin belge Peter
Piot de l’Institut de médecine tropicale d’Anvers. Chez l’homme et les
autres primates, ce virus provoque une fièvre hémorragique virale aiguë.
Il y a 5 espèces
d’Ebola :
1)
le virus Ebola identifié
pour la première fois en 1976 en RDC(ex Zaïre);
2)
le virus Soudan identifié
au Soudan du Sud et en Ouganda ;
3)
le virus Reston identifié
en 1983 dans la région de Reston aux Etats Unis;
4)
le virus Forêt de Taï identifié en 1994 en Côte d’Ivoire aux confins
de la Guinée et du Liberia et
5)
le virus Bundibugyo
identifié en 2008 dans la région de Bundibugyo en Ouganda.
2.
Réservoir
Des chauves-souris constituent
vraisemblablement le réservoir naturel du virus Ebola.
3.
Symptômes
La maladie de ce virus
se caractérise par une soudaine montée de fièvre accompagnée d’asthénie,
de myalgie, de céphalées ainsi que de maux de gorge. S’ensuivent les diarrhées,
les vomissements, les éruptions cutanées et l’insuffisance rénale et
l’hépatique. Des hémorragies internes et externes surviennent après,
suivies du décès par choc cardio-respiratoire dans 50 à 90 % des cas. Les
signes hémorragiques peuvent être très frustes ou profuses.
4.
Mode de transmission
La durée d’incubation
varie de 2 à 21 jours mais elle est dans la plupart des cas de 4 à 9 jours. La
contagiosité des malades est très variable bien qu’il ne suffise que de 5 à 10
particules virales d'Ebola pour déclencher une amplification extrême du virus
dans un nouvel hôte.
Le décès survient au
bout de 6 à 16 jours. Les cas non mortels peuvent entraîner des séquelles
neurologiques, hépatiques ou oculaires. L'espèce ebola virus Zaïre semble la plus
dangereuse que les autres espèces précités, avec une mortalité de 60 à
90 % des cas infectés.
Le contact direct avec
les liquides organiques (sang, sperme, cyprine, excrétions, salive) d’une
personne infectée est la principale voie de contamination interhumaine. Les
risques de propagation parmi le personnel hospitalier sont très élevés.
La transmission du
virus peut aussi s’effectuer par contacts étroits du malade avec ses proches
c'est-à-dire des contacts directs avec les liquides organiques d’une personne
infectée(vivante ou morte). Les rituels funéraires de laver le corps, puis à se
rincer les mains dans une bassine commune, favorisent souvent la propagation du
virus à travers la famille et les amis du défunt. La transmission peut se
produire chez des personnes ayant manipulé des primates infectés par le virus,
morts ou vivants : cas des singes vendus comme viande de brousse sur les
marchés en République démocratique du Congo. Lorsque les chauves-souris
frugivores sont particulièrement abondantes, comme à Abidjan, et où elles sont
un gibier très prisé, cet animal devient une source grave d'infection. Sous des
conditions expérimentales, le virus arrive également à se propager par des
gouttelettes ou des particules aérosol. Des cas de transmission par le sperme
se sont déjà produits jusqu’à sept semaines après la guérison clinique du
malade.
5.
Traitement
La maladie causée par
le virus est fatale dans 20 % à 90 % des cas. Il n’y a aucun
traitement ni de vaccin. Mais au regard de l’urgence, on fait recours à
certains traitements expérimentaux tels que le ZMapp et l'avigan. Un
vaccin vivant atténué expérimental donne des résultats encourageants chez
le singe. Son évolution avait été favorable. Il a été administré en mars 2009 à
une chercheuse travaillant sur le virus, après une probable contamination
accidentelle.
6.
Préventions
Précautions à
prendre :
- Tenir aux stricts gestes d’hygiènes dont le nettoyage régulier des mains
avec du savon après un contact ambiant.
- Ne pas toucher à mains libre les personnes ou animaux infectés.
- Ne pas manipuler le corps des personnes ou animaux morts de cette maladie.
Les communautés touchées par le virus Ebola doivent informer la population de
la nature de la maladie et des mesures prises pour endiguer la flambée, y
compris lors des rites funéraires. Les personnes mortes de cette infection
doivent être enterrées rapidement et sans prendre de risque.
- L'imposition de la quarantaine, l’interdiction d’aller dans les hôpitaux,
la suspension de la pratique des soins aux malades et des funérailles ainsi que
la mise à l’écart des malades dans des huttes séparées qui sont désinfectées
(de l'eau de javel à deux semaines d'intervalle suffit), parfois brûlées après
la mort de leurs occupants, permettent d'endiguer les épidémies. Sur le
terrain, il n’existe toujours pas de mesure plus sécuritaire si ce n’est le
port du filtre à air.
- L'abattage des animaux infectés en utilisant des gants et un masque,
avec une surveillance rigoureuse de l’enterrement ou de l’incinération des
carcasses, peut s’avérer nécessaire pour réduire le risque de transmission de
l’animal à l’homme. La restriction ou l’interdiction du déplacement des animaux
à partir des élevages infectés vers d’autres zones peut réduire la propagation
de la maladie.
- Les produits (sang et viande) doivent être cuits soigneusement avant d’être
consommés.
Merci à vous tous et
chacun de vouloir mettre en pratique ceci et de diffuser l’information à vos
proches et connaissances pour notre plus grande sécurité. CIM
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