mardi 24 mai 2016

Diaconesses dans l’Eglise catholique actuelle

Des diaconesses dans l'Eglise Catholique? Selon Ignacio Aréchaga, la question ne condtitue pas une urgence dans l'Eglise; s’il y a bien une, c’est celle du témoignage et de l’engagement de la femme catholique en faveur de cette Eglise. Nous vous reproduisons ici intégralement sa reaction publiee le 21 mai.


Des diaconesses dans la société moderne

Certains propos récents du pape ont provoqué une tempête dans un verre d’eau.
La réponse du pape à une question sur la possibilité pour les femmes d’être diaconesses a relancé un carrousel médiatique assez actif sous ce pontificat. En réponse à une proposition, le pape n’a pas exclu la possibilité d’étudier un changement dans un domaine en lien avec la sensibilité actuelle. Les titres des journaux transforment l’étude en décision et considèrent comme acquise la volonté de changement du pape. Les reportages du lendemain vont plus loin et prophétisent qu’il s’agit du premier pas vers le sacerdoce pour les femmes. Le Bureau de Presse du Vatican doit éteindre l’incendie et Lombardi explique que « le pape n’a pas dit qu’il prétend introduire l’ordination diaconale pour les femmes ». Ceux qui croient que le pape François partage leurs idées sur les changements dans l’Eglise assurent que la volonté réformatrice du pape est freinée par les conservateurs qui lui mettent des bâtons dans les roues.

Un peu plus de calme et de mémoire contribuerait à situer la question dans son contexte. Le pape a dit dans une réponse informelle qu’il pourrait être opportun qu’une commission d’étude clarifie la possibilité, dans l’Eglise d’aujourd’hui, d’avoir des femmes qui réalisent les tâches de celles que, dans l’Eglise primitive, certains documents mentionnent sous le nom de diaconesses.

Sans préjuger de ce que peut dire une telle commission, il n’est pas superflu de rappeler que déjà le conservateur Ratzinger, quand il était préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la Foi, n’a eu aucun inconvénient à commander à la Commission Théologique Internationale une étude sur l’évolution du diaconat, dans lequel il était question, parmi d’autres thèmes, du ministère des diaconesses.

Sans prétendre donner une conclusion définitive, l’étude affirmait que les « anciennes diaconesses » ne pouvaient être assimilées aux diacres d’aujourd’hui, et que le diaconat actuel fait partie du sacrement de l’ordre, que seuls les hommes peuvent recevoir validement.

Comme le pape a affirmé à plus d’une reprise que l’Eglise n’admet pas le sacerdoce féminin, les journaux de ces derniers jours titraient que les diaconesses pourraient célébrer des baptêmes et des mariages, des sacrements pour lesquels un prêtre n’est pas requis. Mais est-ce que l’Eglise a vraiment besoin de diaconesses pour cela ? Il ne semble pas qu’il y ait des enfants ne pouvant recevoir le baptême par manque de prêtres ni des couples qui attendent impatiemment de trouver un prêtre qui les marie. De toute manière, en cas d’urgence, tout fidèle peut baptiser et, là où il n’y a ni prêtre ni diacre, l’évêque peut déléguer à des laïcs le soin de jouer le rôle du prêtre dans la célébration du mariage (Code de Droit Canon, c. 1112).

L’idée des diaconesses ne semble donc pas être justifiée par les besoins de l’Eglise, mais plutôt par le souhait de rehausser le rôle de la femme dans l’Eglise. Mais, ici aussi, il faudrait distinguer entre revaloriser et cléricaliser. D’une part, il ne faut pas oublier que l’idée des diaconesses surgit dans une réunion du pape avec des supérieures religieuses, et celle qui pose la question la considère comme une extension des tâches que les religieuses assument déjà. Mais l’immense majorité des femmes dans l’Eglise sont des fidèles laïcs, qui ont d’autres occupations et vivent dans des situations différentes. A l’heure actuelle, plutôt que de femmes qui baptisent, on a besoin de mères qui engendrent les enfants à baptiser. Et plutôt que de diaconesses qui marient les gens, on a besoin de femmes et d’hommes bien préparés au mariage.

Rien n’est plus étranger à la pensée de François que de voir dans l’appartenance au clergé la seule manière de faire quelque chose d’important pour l’Eglise. En une autre occasion, à propos de la nomination de femmes cardinaux, il avait déjà expliqué : « Les femmes dans l’Eglise doivent être valorisées, pas cléricalisées ».

Revaloriser le rôle des femmes dans l’Eglise n’exige pas de leur donner plus de place à l’autel, mais de valoriser davantage et de compter davantage avec leur opinion dans les espaces importants qu’elles occupent déjà et qu’elles dirigent souvent. Dans l’Eglise, souvent ce sont les femmes qui s’occupent de transmettre la foi aux enfants, qui organisent les activités caritatives, qui permettent aux paroisses de fonctionner, qui maintiennent vivantes les dévotions populaires et tant d’autres choses dans lesquelles l’apport de la femme est irremplaçable. C’était déjà le cas dans les communautés chrétiennes primitives, comme on le voit dans les Actes des Apôtres et dans les Lettres de saint Paul.

S’il y a bien une urgence dans l’Eglise actuelle, c’est celle du témoignage et de l’engagement de la femme catholique en faveur de cette « Eglise qui sort à la périphérie » prêchée par le pape François. On a besoin de son influence dans le monde de l’enseignement, de la mode, de la communication, de l’art, de la politique, dans l’humanisation des entreprises, dans le défi de la conciliation entre travail et famille, dans les relations homme-femme, et dans tant d’autres domaines où la femme peut apporter cette vision plus élevée qui vient de la foi et de la sensibilité féminine.

Ce service (et c’est là le sens du mot « diaconie ») au milieu du monde est le meilleur apport de la majorité des femmes dans l’Eglise d’aujourd’hui

dimanche 22 mai 2016

Le Saint-Siège et la Rdc en voie pour des bonnes relations

No comment.


RDC: Signature d’un accord-cadre avec le Saint-Siège

Drapeau de la RDC

Drapeau du Saint-Siège










Un accord-cadre a été signé entre le Saint-Siège et la République démocratique du Congo (RDC), ce 20 mai « sur des sujets d’intérêt commun », au Palais apostolique du Vatican, indique le Saint-Siège.
Plus précisément, l’accord  – qui consiste en un préambule de 21 articles – « prend acte de l’indépendance et de l’autonomie respectives de l’Église et de l’État et de leurs bonnes relations » et il « fixe le cadre juridique de rapports réciproques ».
Le document « garantit la position juridique de l’Église catholique dans le cadre civil et sa liberté dans l’activité apostolique et dans le règlement de matières de sa compétence ».
Les différents domaines réglementés sont, notamment, « les institutions catholiques d’éducation, l’enseignement de la religion dans les écoles, l’activité d’aide et caritative de l’Église, l’accompagnement pastoral dans les Forces armées et dans les Institutions pénitentiaires et hospitalières, le régime patrimonial et fiscal, l’obtention des visas d’entrée et des permis de séjour pour le personnel religieux ».
« Des ententes d’application sont prévues entre la Conférence épiscopale et l’État sur certaines matières d’intérêt commun », ajoute le communiqué qui précise que cet accord-cadre entrera en vigueur lors de l’échange des instruments de ratification.
Ont signé,
-pour le Saint-Siège : Mgr Paul Richard Gallagher, secrétaire pour les Relations avec les États;
-pour la République démocratique du Congo : Son Excellence Raymond Tshibanda N’Tungamulongo, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale.
Ont assisté à l’acte solennel :
-pour le Saint-Siège : Mgr Jan Romeo Pawłowski, délégué pour la Représentation pontificale, Mgr Paolo Borgia, assesseur pour les Affaires générales, Mgr Dieudonné Datonou, Mgr Andrea Ferrante, Mgr Stefano Mazzotti, Mgr Massimiliano Boiardi et Madame Anne-Julie Kerhuel, officiels de la Secrétairerie d’État ;
-pour la République démocratique du Congo : M. Néhémie Mwilanya Wilondja, directeur du Cabinet du chef d’État,  M. Jean Pierre Hamuli Mupenda, ambassadeur de la République démocratique du Congo auprès du Saint-Siège, M. Raphaël Mondonga, secrétaire général de la Coopération internationale, Mme Wivine Mumba Matipa, directrice générale de l’ANAPI, M. Martin Kayembe Tshikuki, directeur pour l’Europe du Ministère des Affaires étrangères, M. Luc Madinda Tshongo, directeur chargé de la Coopération bilatérale avec les pays du Nord,  M. Albert Tshiseleka Felha, ambassadeur de la République démocratique du Congo en Italie, M. Jacques Ikwa Ekila, directeur à la Direction générale de la migration, M. Damien Pwono, conseiller du ministre, M. Adrien Wawa Kemvula, conseiller de l’ambassade de la République démocratique du Congo auprès du Saint-Siège, Mme Néfertiti Tshibanda, chargé d’étude et assistante exécutive du ministre, M. Jean-Paul Baziyaka, attaché de presse du ministre, M. Jean Claude Kasokwe, attaché à la sécurité du ministre, M. André Bagula Batumike, secrétaire administratif de l’ambassade de la République démocratique du Congo auprès du Saint-Siège.
Comme témoins en représentation de l’Église catholique en République démocratique du Congo, étaient présents : Mgr Nicolas Djomo, président de la Conférence épiscopale, et le p. Léonard Santedi, secrétaire général de cette Conférence.
                                              .                  Anita Bourdin 












Des diaconesses dans l'Eglise Catholique

Après l'entretien du pape avec les religieuses le 12 mai dernier, des supputations ont conclu à une une institution imminente des diaconesses dans l'Eglise. Qu'est ce que le pape a voulu dire exactement ? Nous vous rapportons ici intégralement l’article de Anita Bourdin intitulé ‘Diaconesses: pas de conclusions « hâtives »!’. Cet article donne les commentaires du Père Federico Lombardi SJ, directeur de la salle de presse du Saint-Siège et de Mgr Angelo Becciu,  substitut de la secrétairerie d’Etat du Vatican qui estiment qu'il ne faut pas de conclusions "hâtives".

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Diaconesses: pas de conclusions « hâtives »!
Ce serait une « erreur » que de réduire à la seule question des « diaconesses » tout ce que le pape François a dit « d’important » aux religieuses, déclare le P. Lombardi, tandis que Mgr Becciu invite à ne pas tirer de « conclusions hâtives ».
Le P. Federico Lombardi SJ, directeur de la salle de presse du Saint-Siège, a en effet commenté la nouvelle que le pape François acceptait l’idée d’une commission pour étudier le rôle et le statut des « diaconesses » dans l’Eglise des premiers siècles (cf. Zenit des 12 mai et 13 mai). Tandis que le faisait état d’un appel téléphonique du pape François. substitut de la secrétairerie d’Etat, Mgr Angelo Becciu.
« Le pape m’a téléphoné, surpris à propos des… diaconesses ! Il pense à une Commission. Ne hâtons pas les conclusions ! » : c’est le tweet que poste, en italien, Mgr Becciù, le 13 mai, au lendemain de la rencontre du pape avec 900 supérieures générales avec lesquels il a eu un dialogue franc, vendredi matin, 12 mai 2016.
Le pape a évoqué alors la mise en place d’une commission pour étudier la question des diaconesses dans l’Eglise des premiers siècles, qui a déjà fait l’objet d’une étude de la Commission théologique internationale en 2002 comme nous l’indiquions le 12 mai, en rappelant quelques points de cette étude.
Le directeur du Bureau de presse du Saint-Siège a déclaré, vendredi 13 mai également, au micro de Radio Vatican, en italien, que ce serait « une erreur de réduire à cette seule question tout ce que le pape a dit d’important aux religieuses ».
Nous avons publié ce que le pape a dit sur le rôle des femmes dans l’Eglise et sur le rôle de l’Union des supérieures générales. Le pape insiste sur le fait que le rôle de la femme dans l’Eglise ne doit pas être « servitude » mais « service« . Nous poursuivrons nos publications cette semaine.
« Il s’est agi, a ajouté le P. Lombardi, d’une très belle conversation que le pape a eue avec les supérieures des religieuses de différentes parties du monde. Très belle et très encourageante sur les femmes en particulier sur les femmes consacrées dans la vie de l’Eglise, et aussi sur les tâches en positions importantes dans les dicastères quand cela n’implique pas l’ordination. »
Pour ce qui est de la commission envisagée, il a ajouté: « Le fait que le pape, en répondant à une question, ait parlé d’une Commission pour étudier la question du diaconat des femmes, a suscité beaucoup de bruit. C’est une question dont on a beaucoup parlé, même dans le passé, et qui vient du fait que, dans l’Église antique, il y avait des femmes appelées « diaconesses » qui rendaient un certain nombre de services dans la communauté. Diverses études historiques ont été faites sur ce point et le pape y a fait allusion. En outre, il existe un document important de 2002, de la Commission théologique internationale, qui en a parlé. »
« Le pape dit qu’il pense constituer une commission qui reprenne ces questions pour les regarder avec davantage de clarté, a précisé le P. Lombardi. Mais il faut être honnête : le pape n’a pas dit qu’il avait l’intention d’introduire une  ordination diaconale des femmes et il a encore moins parlé d’une ordination sacerdotale des femmes. Au contraire, en parlant de la prédication dans le cours de la célébration eucharistique, il a fait comprendre qu’il ne pense pas du tout à cela. »
                                                    

mercredi 11 mai 2016

L'initiative pour la prise en charge des abbés du Diocèse de Popokabaka à Kinshasa dévoile son nom


Pour la quatrième fois, la messe des originaires du Diocèse de Popokabaka à Kinshasa a eu lieu le 8 mai dans l’enceinte de la Procure à Kintambo. Prenant la parole au nom du groupe des initiatrices, Mme Geneviève Betubaseya, a remercié les participants et a annoncé la prochaine messe pour le dimanche 12 juin. Elle a dévoilé le nom de leur initiative : ‘Tutunga Diocèse Dieto’, TDD en sigle. Et présentant les 24 chaises déjà achetées, elle exhorté tout un chacun à faire un plus pour cette prise en charge. Au cours de son homélie, l’abbé Narcisse Kabeya  a exhorté les participants à rester attaché à leur Diocèse d’origine et l’aimer. Tout en louant cette initiative, il a souhaité que cette dernière aide tous à une union véritable au nom de leur  foi à travers la même langue liturgique, le Kiyaka qui est une identité et une  grande richesse. Notons que cette célébration à l’occasion de l’Ascension de Notre Seigneur, a connu la participation de 69 personnes , 8 religieuses(Srs de Marie de Popokabaka et Franciscaine Missionnaires de Marie) et 6 prêtres. CIM















































Le Diocèse de Popokabaka offre des dignes obsèques à son pasteur Mgr André MAYAMBA KATHONGO MATUTI

Décédé à Kinshasa le 12 avril, Mgr André Mayamba Kathongo a reçu des obsèques dignes de son rang. Mgr Louis Nzala, évêque du Diocèse, son clergé et tous les chrétiens ont honoré celui qui a été le premier pasteur autochtone de cette Église locale de Popokabaka.
De Kinshasa jusqu'à Popokabaka où il a été inhumé, les funérailles se sont déroulées dans une ambiance de foi.
Le cortège parti de Kinshasa avec une forte délégation des chrétiens, membres de famille et politiciens a été arrêté successivement à Mbankana, Imwadi, Tsakala Mbewa, Tsakala Kenia, Kasinsi par les fidèles qui ont tenu à pleurer dans leurs communautés et communier avec leur pasteur avant de poursuivre la route vers Popokabaka.
 






C'est là à Popokabaka qu'une veillée mortuaire a rassemblé en la Cathédrale Sainte Famille les différentes délégations des chrétiens venues de toutes les paroisses du Diocèse pour rendre un dernier hommage à leur pasteur.

 
Veillée qui a eu un point fort, la célébration eucharistique présidée par Mgr Edouard MUNUNU KASIALA, évêque de Kikwit. 
Mgr André a été inhumé en la Cathédrale Sainte Famille après une messe des obsèques dite par Mgr Louis Nzala, évêque de Popokabaka le 23 avril. Cette eucharistie a été concélébrée par leurs excellences nos Seigneurs Edouard Mununu, évêque de Kiwkit et doyen des évêques de la province qui a dit les absouts, Mgr Edouard Kisonga et Jean Pierre Kwambamaba, evêques auxilaiaires de Kinshasa représentants Son éminance le Cardinal Laurent Monsengwo, Mgr Gaspard MUDISO, évêque de Kenge et Mgr José MOKO, évêque d’Idiofa ainsi que de 67 prêtres venus des différents diocèses de la Cepkin. L'on notera aussi la présence de 48 religieuses et religieux avec les autorités politico-administratives du Kwango. Les politiciens de Kinshasa, conduits part le ministre de l'Esu, Théophile MBEMBA FUNDU, representant le président de la république ont aussi pris part à cette cérémonie d’adieu. CIM