mercredi 30 mars 2016

Kinshasa : Une messe en Kiyaka pour le dimanche 10 février à la Maison diocésaine de Popokabaka à Kintambo

Partie ntérieure de la MDP/Kintambo
Une messe sera célébrée en Kiyaka le dimanche 10 avril à 15h00’ dans l’enceinte de la maison diocésaine de Kintambo.
Prêtres pendant la messe

Cette célébration sera dite entièrement en Kiyaka et par les prêtres membres de la communauté de Kintambo. Les originaires du diocèse de Popokabaka, les amis et anciens élèves des écoles du diocèse y sont attendus.
Rappelons que cette célébration est une initiative des quatre mamans de la paroisse Marie-Auxiliatrice (Don Bosco/Masina) : Mme Geneviève BETUBASEYA, Imelda BADISA, Astrid NDOKO et Pascaline MWADI . Elle est la troisième de ce genre après celles de 6 février et de 7 mars.
Pendant la célébration

Pendant la célébration
Au cours de celle de Mars qui a réuni  trente cinq personnes dont vingt et six chrétiens et neuf prêtres, les initiatrices ont explicité l’objectif de leur démarche : vivre encore la liturgie en Kiyaka et contribuer dans la prise en charge des prêtres de la communauté de Kintambo qui n’ont pas de paroisse comme leurs confrères de Kinshasa.
Mme Geneviève Betubaseya
« Nous voulons renouer avec notre passé mais nous avons voulu surtout, nous réunir et apporter notre part pour la prise en charge de nos prêtres vivant à Kintambo. » a déclaré Mme Geneviève BETUBASEYA. Elle a aussi émis le vœu de voir cette initiative se pérenniser.
« Bayaka tsulu tubutanga. Nzolele nde bu twena, twa buta mwana mutu, kakola ye kabuta bakweno bana… »(Les bayaka ne donnent que des mort-nés. Je souhaite que cette fois-ci, nous donnions au monde un enfant qui grandisse et engendre d’autres enfants) a-t-elle martelé.
Représentant le vice-ministre MBOSO NKODIA PWANGA, monsieur Augustin NZAYA, a renchérit que le ministre soutenait l’initiative et  se faisait garant de porter le même message  à la classe politique pour que chacun à son niveau soutienne cette initiative pour apporter leur pierre d’édifice à leur diocèse d’origine. Un échange d’idées autour d’un rafraîchissement a clôturé la soirée. CIM

Quarantième jour du décès du Fr Anicet : sa famille autour d’une célébration eucharistique.



Le vingt sept février dernier,

vendredi 25 mars 2016

Pourquoi les catholiques, censés ne pas adorer les images, vénèrent-ils la Croix ?

Le Vendredi Saint, l’adoration de la Croix du Christ est placée au centre de la liturgie.
La Sainte Croix
Il convient tout d’abord de distinguer la Croix du Christ (la Vraie Croix, bien que composée de minuscules fragments disséminés dans le monde) des croix que nous voyons et touchons. La célébration de la Passion du Seigneur représente pour les fidèles un moment liturgique « d’adoration » de la croix, s’exprimant tantôt par une génuflexion, tantôt par une simple inclinaison de la tête ou un baiser.
Lorsque le Vendredi Saint, nous parlons de baiser la croix en signe de vénération, c’est la croix sur laquelle fut crucifié Jésus que nous adorons et non la croix telle que nous la voyons(Somme Théologique, IIIa Pars, question 25, article 4).
En baisant mystiquement la croix, sorte de pont avec le Corps du Christ, nous adorons la Croix du Christ imprégnée de son Sang précieux. Dans la Rédemption, nous ne pouvons séparer le Christ de sa Croix.
S’il est vrai que la croix fut un instrument de torture, il est tout aussi vrai qu’unie au Corps du Christ, elle assume une connotation totalement différente, à associer à la présence de Jésus sur la Croix.
La Croix s’inscrit dès lors au cœur du mystère pascal de la Passion, de la mort et de la Résurrection.
Souvenons-nous de cette très lointaine antienne : « Nous t’adorons, Ô Christ et nous Te bénissons ! Par ta sainte Croix, tu as racheté le monde ». Cette Croix est rédemptrice uniquement parce que Jésus y fut crucifié.
De la même manière que nous ne pouvons séparer la Croix du Christ de l’œuvre rédemptrice, nous ne pouvons séparer le chrétien de la croix. Jésus nous abjure de prendre notre croix, voilà pourquoi nous ne pouvons concevoir un chrétien sans croix.
L’Église, par la croix présentée en adoration le Vendredi Saint, souhaite que nous vénérions Jésus souffrant sur la Croix, au moment suprême de son Amour.
Dès lors, l’adoration de la croix exprime également un geste de remerciement envers le Seigneur Jésus pour son Amour suprême, rédempteur et concret, en faveur de l’humanité, mais aussi envers chacun d’entre nous.
Le rite de l’adoration de la croix, au centre de la liturgie du Vendredi Saint, s’assimile ainsi à une vénération du Christ, mort sur la Croix, et en aucune façon à un acte d’adoration (latrie) absolue, mais bien d’adoration relative, geste tourné vers les restes de la Vraie Croix et autres appartenances du Christ, à l’instar du Saint-Suaire de Turin. L’image ou la relique ne mérite pas un culte en soi, c’est son lien direct avec le Christ qui l’érige en culte.
Le Vendredi Saint, aucun fidèle ne vénère donc l’objet qu’il voit, touche et/ou baise, aucun chrétien n’idolâtre l’objet. L’idolâtrie, rappelons-le, tire son origine de l’union d’idole et de latrie, où « idole prend la place de Dieu et « latrie » signifie culte d’adoration. L’étymologie nous enseigne que l’idolâtrie est l’adoration d’un objet ou d’une personne autre que Dieu (idole) et qu’une idole est la représentation d’une divinité que l’on adore comme si elle était la divinité elle-même.
En conclusion, nous, catholiques, adorons uniquement Dieu. Quant aux saints, nous leur rendons d’autres formes de culte, l’ « hyperdulie » pour la Vierge, la « dulie » pour les saints.
Le chrétien sait à quel point l’idolâtrie demeure un péché grave, de négation de l’unicité de Dieu et d’attribution de ce caractère unique à des personnes ou à des objets. Certains chrétiens se livrent-ils à l’idolâtrie ? En aucune manière, résolument. L’idolâtrie signifie égaler (donner le même poids, la même importance) créature et Créateur, ce qui est inacceptable à tout point de vue.

jeudi 24 mars 2016

Messe chrismale à Kinshasa : l'archevêque exhorte les prêtres à prendre au sérieux leurs engements sacerdotaux

L'archevêque de Kinshasa, Laurent cardinal Monsengwo, entouré de ses auxiliaires et des prêtres venus des paroisses de la capitale, a dit la messe chrismale   hier soir dans la Cathédrale Notre Dame du Congo.
Dans son homélie intitulée  'l'esprit du seigneur est sur moi : il m'a consacré par l'onction"(LC 4, 18)',  l'archevêque a exhorté les prêtres à prendre au sérieux leurs engements sacerdotaux.
"Prenons au sérieux nos engagements sacerdotaux. Ils nous imposent un style de vie, prêtres diocésains comme religieux. Souvenons nous de la monition de l'évêque le jour de notre ordination : Imitamini quod tractatis, Reproduisez dans votre vie les mystères que vous célébrez : Pureté et sainteté de vie, renoncement aux plaisirs de la chair, pas de course à l'argent, générosité et simplicité dans le srvice, le tout soutenu par une vie de foi solide.", a t-il insisté.
Au cours de cette traditionnelle célébration du matin de jeudi saint, l'archevêque a béni l'huile des malades et l'huile des cathécumènes avec la consécration du saint chrême. Par ce geste, il a rappelé d'une part que le sacerdoce ministériel est au service du peuple de Dieu et d'autre part, par le Christ qui partagea son sacerdoce à ses apôtres et à chacun des prêtres, Dieu a consacré en lui les prêtres pour être les témoins d'un évangile de salut.
Après cette messe, les prêtres présents sont passé retirer les saintes huiles pour la célébration des sacrements dans leurs paroisses respectives. CIM

samedi 19 mars 2016

Canonisation de Mère Teresa de Calcutta

Mère Teresa
Mère Teresa de Calcutta (Anjezë – Agnès – Gonxha Bojaxhiu, 1910-1997) sera canonisée à Rome le 4 septembre 2016. La confirmation a été faite mardi 15 mars , lors de la tenue du consistoire (réunion des cardinaux à propos de canonisations) ordinaire public. 
Béatifiée par Jean-Paul II le 19 octobre 2003, Journée mondiale des missions, avec une dispense des trois ans suivant la mort pour le début de l’enquête canonique, Mère Teresa sera  canonisée la veille de l’anniversaire de sa « naissance au Ciel », le 5 septembre 1997. La date de cette canonisation coïncide avec le Jubilé des opérateurs et des volontaires de la Miséricorde.
Au cours du même deux autres célébrations pour quatre canonisations  ont été fixées : dimanche 5 juin et dimanche 16 Octobre 2016.
Dimanche 5 juin 2016, deux bienheureux de Pologne et de Suède : un religieux polonais, Stanislas de Jésus et Marie (Jan Papczynski, 1631-1701), fondateur de la communauté des Serviteurs de Marie Immaculée et béatifié par Benoît XVI en 2007 et la religieuse suédoise, Élisabeth Hesselblad (1870-1957), pionnière de l’œcuménisme et fondatrice de l’Ordre du Très Saint Sauveur, dit de “Sainte-Brigitte”, béatifiée par Jean-Paul II pendant le Grand Jubilé de l’An 2000.
Le Dimanche 16 Octobre 2016, seront canonisés deux bienheureux du Mexique et d’Argentine : un jeune Mexicain de 15 ans, José Luis Sanchez del Rio (1913-1928), martyr de la persécution anticatholique qui a sévi au Mexique au début du XXe s., déclaré bienheureux en tant que martyr en 2004 par le pape Jean-Paul II et le prêtre argentin José Gabriel del Rosario Brochero (1840-1914), béatifié en 2013.
                                                                     CIM

mercredi 16 mars 2016

Comment protéger l’amour : quelques conseils aux amoureux


Une relation d’amour a besoin de soins : des détails, petits en apparence, mais qui servent à maintenir l’affection, à trouver l’équilibre et à construire un avenir ensemble. Quelques conseils chrétiens sur les difficultés rencontrées dans l’amour.

L'AMOUR, UN DÉFI 

Quelques solutions pour le désamour

Le mariage, comme précédemment les fiançailles, ‟doit être inspiré non par le désir de possession, mais par un esprit de dévouement, de compréhension, de respect, de délicatesse ”[1].

Aimer n’est pas suffisant, il faut savoir aimer ; c'est-à-dire maîtriser, diriger et canaliser ce sentiment pour rendre l’autre heureux, but ultime de l’amour. Ceci revient à faire attention aux choix que nous faisons afin d’enrichir les moments où nous sommes ensemble chaque jour. Pour cela, il ne suffit pas en général d’y mettre de la tendresse, il faut aussi tirer des leçons de l’expérience, prendre la mesure des situations avec prudence et agir avec intelligence.

Si nous soignons la relation, nous aurons de grandes chances de succès, ce qui nous fera grandir personnellement et fera grandir la relation elle-même. ‟Nous ne devons pas nous laisser vaincre par la‘culture du provisoire’. La peur du ‘pour toujours’, se soigne jour après jour, en se confiant au Seigneur Jésus dans une vie qui devient un chemin spirituel quotidien, fait de pas, de petits pas, des pas de croissance commune” [2].

Nous allons maintenant jeter un coup d’œil sur ce que l’on peut faire en cas de situation conjugale difficile.

Tout d’abord, il convient de rappeler qu’il y a une différence entre une vraie crise conjugale qui s’installe depuis un certain temps, et les difficultés conjugales qui surgissent souvent, et dont il faut avoir une vision claire pour savoir comment les surmonter.

Entre la crise et les difficultés naturelles, il existe toute une gamme de situations différentes et plusieurs choix de remèdes prudents. Ces moyens psychologiques et spirituels doivent être appliqués de façon active, avec l’intention d’améliorer, de corriger, ou d’intégrer quelque chose qui manquait jusqu’alors dans son propre comportement, et qui est indispensable :

a) Apprendre à pardonner

Le pardon est un grand acte d’amour, qui comporte deux volets : pardonner et ensuite faire l’effort d’oublier. Pardonner et oublier, c’est pardonner deux fois. Seules sont capables de le faire les personnes généreuses, capables de reconnaitre leurs erreurs et veulent se corriger, avec grandeur d’âme[3].

b) Ne pas faire état des offenses passées

Éviter de brandir la collection de reproches que nous avons pu accumuler tout au long des années, car cela a un effet dévastateur, très destructif. Dans les couples qui s’aiment, ces faits sont rangés dans un tiroir et n’en sortent jamais. Jamais, c’est jamais. C’est ce que l’on appelle la maîtrise de soi, la capacité de panser les blessures et de tourner la page. La maîtrise de soi est indispensable pour un don total de soi-même.

c) Éviter les disputes inutiles

Un principe-clé de bonne santé conjugale est celui-ci : ne jamais se quereller. La vérité sort rarement d’une querelle violente. Il y a plus d’apaisement et de désir de reconquérir l’autre dans le dialogue que dans la volonté de le faire céder.

d) Prier ensemble

Partager toujours la foi, et y recourir, en particulier dans les moments difficiles ou après un désaccord. Savoir mettre Dieu au centre du couple avec une sorte de naturel surnaturel où sont mêlés le divin et l’humain [4].

e) Ne jamais parler de séparation

Cela est très important dans les relations quotidiennes. Dans les situations négatives, dans les périodes sombres, il faut à tout prix éviter que le mot séparation n’apparaisse : ni comme une menace, ni comme un chantage. Et encore moins si l’un des deux sait qu’il peut ne pas se contrôler et risque de lâcher ce mot.

f) Éviter les silences prolongés après une journée ou un moment difficiles ou un incident négatif et douloureux

La psychologie moderne sait bien que le fait de rester des heures ou des jours sans se parler a des conséquences désastreuses pour le couple. Une telle attitude crée un surcroit de tension émotionnelle qui conduit chacun à ruminer une vision critique de l’autre, entraînant des dégâts inévitables.

g) Avoir une sexualité saine, positive et pleine de complicité dans le mariage

La sexualité conjugale a une très grande importance. La négliger aurait des effets très négatifs. Il faut dialoguer et chercher des points d’accord. La sexualité est un langage de l’amour engagé. C’est le don maximum. L’acte conjugal doit consister en une relation totale, intégrant simultanément et harmonieusement quatre aspects importants de la personne: l’aspect physique, psychologique, spirituel et biographique : telle une grande symphonie.

h) Apprendre l’art de la communication interpersonnelle

C’est un travail de tous les jours, des leçons que l’on apprend peu à peu. Des stratégies simples, mais d’une grande efficacité : laisser parler l’autre, et l’écouter attentivement ; ne pas le remballer brutalement, s’il a des opinions différentes des nôtres ; parler et plus généralement s’adresser à l’autre avec respect ; éviter les attitudes méprisantes ou la critique acerbe ou les phrases blessantes. En un mot, développer un climat psychologique serein, évitant les attitudes radicales ou excessives, et privilégiant les bonnes manières, avec élégance et éducation. En définitive, il s’agit d’essayer d’adopter tout un ensemble de comportements positifs et équilibrés qu’il faut travailler – personnellement et en couple-, et approfondir avec patience et bonne humeur.

D’après Enrique Rojas



[1] Saint Josémaria, Entretiens, 105.
[2] Pape François, Audience générale, 14-II-2014
[3] Sur cet important aspect de la vie en famille, voir aussi Pape François, Audience générale, 14-II-2014 :‟ Apprenons à reconnaitre nos erreurs et à demander pardon. C’est aussi de cette façon que grandit une famille chrétienne. Pardon si j’ai haussé le ton. Pardon si je suis passé sans te saluer. Pardon si je suis rentré tard, si cette semaine j’ai été silencieux, si je ne t’ai pas écouté, parce que j’étais en colère et je m’en suis pris à toi…Nous savons tous que la famille parfaite n’existe pas, ni le mari ni la femme parfaits. Nous existons et nous sommes pécheurs.”
[4] Deux homélies de saint Josémaria sont particulièrement intéressantes, à ce sujet : " Vers la sainteté ", dans Amis de Dieu, qui est pleine de suggestions pour améliorer la vie intérieure personnelle, avec des recettes bien adaptées à l’homme d’aujourd’hui ; et d’autre part, " Le mariage, vocation chrétienne", dans Quand le Christ passe.